Publié le 9 janvier 2015 à 22h07 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h36
Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille et Mgr Jean-Marc Aveline, Évêque auxiliaire ont transmis un message à la suite de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo (message transmis avant les événements de ce vendredi soir ndlr). «Depuis deux jours, l’émotion et la stupeur ont saisi l’ensemble de notre pays. Notre prière et nos pensées vont tout d’abord vers les victimes, leurs familles, leurs amis, tous les journalistes et administrateurs de cet hebdomadaire, sans oublier la grande famille des serviteurs de l’ordre et de la sécurité qui ont payé leur tribut.
La Conférence des évêques de France a publié aussitôt un communiqué. L’ensemble des responsables de culte de notre pays se sont réunis et ont lu un communiqué après avoir observé la minute de recueillement demandée par le président de la République. Nous nous unissons clairement à ce qui est exprimé dans ces divers communiqués. Nous sentons bien que notre pays vit un de ces moments où chacun doit se sentir responsable de son avenir. Les responsables de cette tuerie ont voulu s’en prendre à notre nation, à ses valeurs, à sa devise : liberté, égalité fraternité.
Nous devons tous nous retrouver unis pour résister à la peur dans laquelle ils veulent nous enfermer, nous diviser. Nous invitons tous ceux qui le pourront à participer à toute expression publique inspirée par cet élan de solidarité.
Soyons vigilants sur nos propos, nos actes, nos initiatives. Qu’ils soient inspirés par l’Évangile, dignes des fidèles du Christ que nous voulons être. Soyons des « artisans de paix ». Une fois le temps de l’émotion passé, il nous appartiendra de poursuivre la route en nous engageant délibérément dans des comportements fraternels, dans la recherche des moyens du dialogue qui, permettant de mieux se connaître entre citoyens aux convictions diverses, favorisent l’amitié, triomphent des peurs multiformes qui sont de si mauvaises conseillères.
Ces événements se déroulent alors que nous venons de fêter Noël et l’Epiphanie, autant de fêtes qui nous introduisent dans le mystère de Celui qui a choisi l’humble chemin de la fragilité humaine pour y faire entendre un appel à la grande fraternité entre les hommes qu’Il est venu libérer du péché de l’inhumanité, de la violence et du repli sur soi.»