Publié le 13 mai 2014 à 22h01 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h50
Les musiciens de Café Zimmermann, en résidence au Grand Théâtre de Provence, se retrouvent en petite formation pour un programme de musique de chambre baptisé «Bals et batailles». Ils plongent les auditeurs aux sources de la musique instrumentale germanique, à l’heure où le monde du violon était encore dominé par les Italiens. La cour des Habsbourg manifeste à l’époque une véritable vitalité musicale, résonnant des musiques composées pour les occasions festives sacrées et profanes; elle est le lieu d’expression du compositeur et organiste virtuose Johann Jacob Froberger, qui s’y installe dans les années 1650, et du violoniste de haut vol Johann Heinrich Schmelzer.
Café Zimmermann propose quelques œuvres de chacun de ces musiciens, qui écrivirent tous deux une «lamentation sur la mort de Ferdinand III », empereur de 1637 à 1657 et protecteur des arts. Ils poursuivent ensuite ce voyage dans le temps avec un élève de Schmelzer, l’Austro-tchèque Heinrich Ignaz Franz Biber, qui marqua d’une empreinte indélébile l’école de violon teutonique, notamment par son usage d’une virtuosité éblouissante. Installé à Salzbourg où il était maître de chapelle, il composa de nombreux recueils pour les cordes et la basse continue, dont les Sonatae tam aris quam aulis serviantae (Sonates à l’usage de l’autel ou de la cour, 1676) à cinq, six ou huit parties, la Mensa sonora (Table sonore, 1680) et le Fidicinium sacro-profanum (Musique sacrée et profane, 1682-1683), dont Café Zimmermann interprète des extraits.
Pour donner ce récital, l’orchestre sera composé de Pablo Valetti et Mauro Lopes, violon, Patricia Gagnon et Martina Bischof, alto, Petr Skalka et Eduardo Eguez, violoncelle et Céline Frisch, clavecin.
Pratique
Bals et batailles, lundi 19 mai à 20 h 30, au théâtre du Jeu de Paume, rue de l’Opéra à Aix-en-Provence. Places de 8 à 34 euros. Réservations 08 2013 2013.