Publié le 4 novembre 2018 à 9h23 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h30
Claire Pitollat, députée LREM de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône est revenue lors d’une rencontre sur la genèse du rapport concernant l’accompagnement des bénéficiaires du RSA qu’elle a coécrit avec Mathieu Klein, président socialiste du département de Meurthe-et-Moselle. Une demande émanant du Premier ministre pour évaluer la mise en œuvre de la politique d’insertion des bénéficiaires du RSA. Un document qui met notamment en exergue le manque d’accompagnement: «Nous nous sommes aperçus qu’il n’y avait pas assez de bénéficiaires qui avaient accès, rapidement, à un accompagnement», souligne-t-elle. Alors que, paradoxalement: «On voit sur les territoires des acteurs extrêmement mobilisés qui font, avec peu de choses, beaucoup d’innovations» comme «l’approche globale entre département et Pôle Emploi». Une approche que le rapport souhaite encore plus globale «prenant compte des dimensions professionnelle, sociale mais aussi sanitaire. Il faut toujours plus écouter la personne et répondre à ses besoins d’urgence pour le remobiliser sur le retour à l’activité». Pour cela, ajoute Claire Pitollat : «Nous cherchons une approche très individualisée. Nous proposons en ce sens un accompagnement unique car il sera pluridisciplinaire» En matière de financement, elle distingue le coût du versement du RSA, qui reste à la charge des départements, de cet accompagnement renforcé «pour lequel nous avons d’une part fléché des dispositifs et d’autre part obtenu la garantie que, sur les 8 milliards du plan pauvreté une part importante irait au retour à l’activité. Il y aura d’avantage de budget pour l’approche globale, pour les sociétés d’insertion par l’activité économique et d’avantage de formation pour les demandeurs d’emplois», annonce la député des Bouches-du-Rhône. claire_pitollat_rsa_15_10_18-2.mp3 Claire Pitollat souligne l’importance du volet sanitaire, avec deux acteurs qui facilitent l’accès au service public de santé. Le docteur Bertrand Mas-Fraissinet, médecin anesthésiste réanimateur a participé au Plan Santé du programme du candidat Emmanuel Macron. Il présente deux mesures du Plan Pauvreté visant à faciliter l’accès aux soins des précaires tels les bénéficiaires du RSA: l’automatisation «de l’accès et de l’ouverture des droits» et de «l’aide à la complémentaire de santé», car «seulement 50% de ceux qui ont droit à cette dernière l’utilisent ». Enfin, souligne l’importance du «lien» avec la santé des personnes précaires, «ce sont des gens pour qui la santé n’est pas une priorité, leur priorité c’est se loger, se nourrir ou élever leurs enfants, d’où l’intérêt d’avoir du lien avec des acteurs sociaux, des médiateurs de santé, des assistantes sociales». dr_bertrand_mas-fraissinet_15_10_18_.mp3 Médiatrice de santé sociale, Salima Gasmi, présidente de l’association Mères Enfants Paca, explique l’action entreprise par l’atelier santé mis en place, dans toutes les cités Politique de la Ville, au Nord et au Sud de Marseille. Une action qui favorise l’accès aux soins et qui est accompli avec un «conseil scientifique» de médecins, infirmiers et para-médicaux. Met en avant l’état d’esprit de ses ateliers santé «c’est convivial (… ) il y a toujours du café, un goûter pour les enfants (…) cela dénote par rapport à une consultation chez un médecin (… ) il n’y a pas cette porte du cabinet médical». Salima Gasmi tient à préciser qu’avec «des médecins comme le docteur Mas-Fraissinet, le docteur Rémi Laporte, pédiatre urgentiste à l’Hôpital Nord, des médecins ou des infirmiers, cela tourne». Sans oublier que «tous sont des bénévoles». salina_gasmi_15_10_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO