Le décor de la biennale des arts du cirque est enchanteur. Des chapiteaux plantés sur les plages du Prado laissent place à l’imaginaire. Jusqu’au 9 février les spectacles vont se succéder. Prouesses techniques, dramaturgie, le cirque contemporain offre tout cela à la fois en ce lieu et bien d’autres.
Les Gallois en tête de pont
Forte de son succès lors des précédentes éditions, la compagnie galloise NoFit State Circus revient avec une création intitulée «Sabotage». Un spectacle déjanté avec des tableaux impressionnants, rodés dans toute l’Europe.
Les artistes enchaînent figures aériennes, main à main et dessinent un ballet virevoltant. La pièce conte l’histoire des outsiders, des inadaptés dans ce monde. « Ce spectacle s’intitule « Sabotage », sur scène on retrouve tous ceux qui veulent lutter contre le système, qui sont un peu en marge de la société, explique Wout Deneger, à la fois technicien et personnage à part entière dans la pièce. Du coup on est un ensemble de saboteurs dans ce spectacle. On est à l’image des circassiens, on a toujours un regard très critique sur ce qui se passe et on met ça en scène ».
Une équipe soudée
Aucun temps mort lors des 1h30 de spectacle, les artistes se succèdent à un rythme endiablé. Alternent humour et prouesses techniques, accompagnent les circassiens à la trompette ou au piano avant de se transformer en acrobates.
Les membres du Circus ont tous un vécu très différent mais ils travaillent avec bonheur ensemble. « C’est une vraie équipe confie le producteur Tom Rack. Ils ont créé quelque chose qui les dépasse. Wout par exemple est là pour assurer la sécurité des artistes et faire en sorte que le spectacle se passe bien, mais en fait il participe au show comme un autre personnage ».
« Sabotage » est né sous le signe de la bienveillance et de l’inclusion. La pièce est un appel au dépassement de soi et à la tolérance. Le public en redemande, les deux spectacles de ce dimanche affichaient complet.
Reportage Joël BARCY
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