Publié le 9 octobre 2019 à 22h51 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h29
Un attentat vient d’être perpétré ce mercredi 9 octobre en plein Yom Kippour en Allemagne à Halle. Au moins deux personnes ont été tuées et deux autres grièvement blessées en pleine rue, dans une attaque visant une synagogue puis un restaurant turc. Un homme a été interpellé, a annoncé la police. Selon France Info l’auteur de l’attentat a diffusé une vidéo de l’attaque sur la plateforme de streaming en direct Twitch. Dans cette vidéo, qui dure 35 minutes, le tueur affirme notamment que «l’Holocauste n’a jamais existé». Dans ce drame, dans un pays aussi symbolique que l’Allemagne, antisémitisme et racisme s’unissent dans une tragédie macabre. En France, l’émotion est encore grande après l’attentat perpétré à la Préfecture de Police de Paris. Outre le tueur, un intégriste, quatre personnes ont perdu la vie (trois policiers et un agent administratif) et deux autres blessées parmi les employés de l’administration. Pas si loin, la Turquie vient de lancer ce mercredi 9 octobre, comme elle s’y était engagée, son offensive contre les forces kurdes du Nord-Est de la Syrie, avec l’aval du président Trump. Des Kurdes qui, en Syrie comme en Irak ont été des alliés des Occidentaux contre Daech. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence jeudi et il risque fort de décider qu’il est urgent de ne rien faire. Comment va le monde? Il est chaque jour un peu plus fou, un peu plus égoïste, un peu plus haineux. Il est chaque jour un peu plus rouge sang et comme le disait Jacques Chirac: «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs». Les temps déraisonnables sont revenus. L’émotion s’impose, mais il est grand temps que la politique revienne, que des décisions soient prises, des actes posés face au racisme, à l’antisémitisme, à Daech, à la folie des hommes. Que du sens soit redonné. Que face à un Viva la Muerte de plus en plus partagé, on redonne le goût du savoir, de l’Autre, celui de la vie. L’urgence est là, le jour d’après est de plus en plus proche.
Michel CAIRE