Le rideau est baissé et les feux de la rampe sont éteints à Paris sur les Jeux de la trente-troisième olympiade de l’ère moderne.
Du 26 juillet au 11 août, les Français avaient les yeux de Chimène pour leurs sportifs qui ont fait hisser le drapeau tricolore pendant les cérémonies protocolaires. Avec seize médailles d’or, la France cinquième au tableau, bat son record d’Atlanta de quinze médailles en 1996. Mais que restera-t-il de cette belle moisson parisienne dans quatre ans à Los Angeles ? Des photos souvenirs avec des sourires et des larmes spontanés. Car le plus difficile sera de faire aussi bien sinon mieux aux États Unis. Après chaque olympiade se posent la question et le problème des moyens consacrés au sport en France.
Hors les crédits pour les Jeux Olympiques, 888,9 millions euros ont été alloués au sport en 2024 contre 828,3 millions en 2023. Ce n’est pas un effort considérable en comparaison avec la Grande Bretagne et l’Allemagne où le sport ne manque pas de moyens de la maternelle à l’université.
« La France n’est pas un pays de sport », déclarait Teddy Riner en février 2024. Florent Manaudou partage cet avis et souligne que « Américains, Anglais et Australiens ne partent pas s’entraîner à l’étranger.» Léon Marchand a pris la direction des USA pour s’entraîner avec Bob Bowman et progresser jusqu’à l’or olympique.
Malgré les rodomontades de la ministre des Sports, la France manque de gymnases, de stades et de piscines pour la pratique des sports collectifs et individuels. Et ce n’est pas avec une heure-trente de sport par semaine en moyenne à l’école que la France sera un pays de sport.
Gilbert DULAC
