Jusqu’où ira LFI dans sa dérive populiste? Nul ne le sait. Chaque jour, elle trouve une idée pour renforcer le communautarisme, divisée. Chaque jour, un peu plus, ce groupe s’attaque non seulement aux fondamentaux de la gauche française issue du siècle des Lumières, de la révolution française mais aussi de l’affaire Dreyfus, qui a constitué le socle de l’intellectuel à la française. Plus que quiconque LFI s’appuie sur une stratégie Trumpiste de division de la société.
Elle vient de franchir une nouvelle étape en déposant le 19 novembre une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme. Avec l’espoir de voir le texte passé ? Certainement pas. La victoire pour ce mouvement populiste réside dans le fait de renforcer le communautarisme, de renforcer son leadership et d’accélérer la dérive de la gauche française. Et c’est réussi, la gauche dérive. Certes, Olivier Faure, le Premier (et peut être le dernier) secrétaire du PS a été colère, lançant qu’il est impératif « de protéger les libertés publiques mais aussi de protéger les Français du fanatisme et des appels à la haine et à la violence ». Comme s’il ne s’agissait pas d’une seule et même chose. Mais il n’est toujours pas question de rompre avec LFI. Le bateau coule mais il est urgent de rester dedans de peur de se mouiller. Car, comment ne pas penser que, le plus important pour certains dans cette période de crise, est de garder la quiétude de leur poste de député. Pendant que, de plus en plus d’électeurs à gauche mais aussi des électeurs qui, par réflexe républicain, ont voté pour faire le barrage au RN, sont dépités. Ils n’ont pas voté contre un populisme pour faire le lit d’un autre.
Le monde va mal, la France aussi et elle perd ses fondamentaux. Et le champ républicain, dans sa diversité, fort de ses différences, ne voit toujours pas l’intérêt de travailler ensemble, de fonder un nouveau socle républicain.
Michel CAIRE