Publié le 6 septembre 2017 à  11h51 - DerniÚre mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h37
La politique est un art complexe, ingrat, dans lequel il y a beaucoup d’appelĂ©s et peu d’Ă©lus. Un art qui peut ĂȘtre injuste lorsque arrive des effets de vague qui submergent quasiment tout sur son passage, comme ce fut le cas avec Macron lors des derniĂšres lĂ©gislatives. Un art qui, non cent fois mais quotidiennement exige de remettre sur le mĂ©tier son ouvrage. Le doute est l’ami de tous les jours du politique… Il sait faire avec, profite de quelques jours de vacances, l’Ă©tĂ© venu, avant d’attaquer un nouveau marathon septembre arrivant. Et, lĂ , patatras, se produit pour quelques-uns ce que tous les Gaulois redoutaient: la chute du ciel sur leur tĂȘte. C’est le sombre dessein qui vient de toucher Bruno Gilles et Martine Vassal, qui, comme l’a rĂ©vĂ©lĂ© La Provence, sont dĂ©signĂ©s trĂšs, « rĂ©publicainement », par Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, comme ses nouveaux futurs successeurs. En effet, lorsque l’on sait que tous leurs prĂ©dĂ©cesseurs, ne sont certes pas morts politiquement mais, ont Ă©tĂ© touchĂ©s, on ne peut que leur souhaiter bon courage, les rassurer, ce n’est pas forcĂ©ment foutu pour eux mais ils vont devoir souquer contre des vents adverses. Et ils pourront penser Ă ValĂ©rie Boyer et Guy Teissier, les deux seuls dĂ©putĂ©s de droite marseillais qui ont conservĂ© leur siĂšge, les deux seuls qui n’avaient pas vraiment le soutien de la Ville. Ils ne peuvent ignorer que, plus qu’un imprimatur, ils ne sont dĂ©signĂ©s que comme des boucliers, qu’une manĆuvre, une embĂ»che, sur la route de Renaud Muselier, au cas oĂč… Ils doivent surtout penser qu’il y a tant Ă faire pour cette citĂ©, ses habitants.
Les grands animaux politiques ne supportent guĂšre une succession issue de leur propre clan. L’illustre maire, Gaston Defferre, auquel ne cesse de se rĂ©fĂ©rer Jean-Claude Gaudin en est la preuve et ce dernier aime tant ne pas aimer Jean-Luc MĂ©lenchon… Si la politique politicienne existe, pĂšse, les citoyens ne doivent pas oublier que ce sont eux qui doivent Ă©crire leur histoire avec leur intervention, leur engagement, leur bulletin de vote. Ce sont eux qui dĂ©signeront le futur maire.
Michel CAIRE