On peut dire tout ce que l’on veut de l’Europe et même le contraire, mais cette Europe, nul ne pourra le nier a été un facteur de paix. Elle a bien des défauts mais avec une possible macro-région elle pouvait construire, avec l’ensemble des pays du bassin méditerranéen, une réponse au changement climatique et tout particulièrement à la question si vitale de l’eau. Une Europe qui, grâce à l’action de Renaud Muselier à financer de nombreuses opérations en Provence-Alpes-Côte d’Azur et cela jusque dans les plus petits villages.
On peut tout dire d’Emmanuel Macron et même le contraire cela n’enlèvera jamais qu’il est le premier président de la République a avoir vu les potentialités que représentent Marseille pour la France, pour l’Europe. Il est le président du Marseille en Grand, des moyens pour la réhabilitation des écoles, pour le développement des transports en commun, un président conscient de l’importance du Grand port. Tout n’avance pas aussi vite que cela devrait mais tout avance ou plutôt avant, avant une dissolution pour le moins précipitée. Avant des votes qui montrent une ville qui se veut divisée et qui, finalement, se réunit sur le choix du populisme, chacun le sien. Oubliant, au passage, le travail accompli par le Printemps Marseillais.
L’Europe et le gouvernement ont financé Marseille qui en a tellement besoin. Mais ces soutiens, ces invitations au développement, à l’emploi, ont massivement été rejetés par les électeurs marseillais, quel que soit leur quartier, leur origine, leur classe sociale, chacun son populisme, chacun son repli sur soi et viva la muerte.
Marseille sait énerver comme nulle autre par ses défauts mais, comme nulle autre aussi elle sait éblouir, émerveiller, surprendre par ses pulsions de vie, de générosité, d’innovation. Alors ? Alors l’espoir est toujours possible. Marseille a un rattrapage fin juin, début juillet. Elle peut rejeter l’extrême droite comme en d’autre temps elle a repoussé Jean-Marie Le Pen et dire non au populisme de LFI.
Michel CAIRE