En quelques mots l’ambiance qui présidera à la plénière de la métropole Aix-Marseille Provence, ce jeudi 9 juillet, est donnée: «La presse accréditée aura accès, à une salle de presse avec un écran de retransmission. Et, aucun déplacement ne pourra se faire entre cette salle et l’hémicycle sans l’accompagnement d’un membre du Service presse de la Métropole». Et s’il y avait encore quelques doutes, la page Facebook de Julien Ravier, LR, les lève: «Nous avons perdu une bataille, mais nous n’avons pas encore perdu la guerre…». Et d’ajouter, pour ceux qui n’auraient toujours pas compris: «Cette semaine, c’est l’heure de la revanche avec l’élection de la Présidence de la Métropole et l’élection du maire des 11/12» SIC. L’enjeu est là, pour une droite marseillaise qui sort en lambeaux des municipales, incapable de s’unir pour la victoire, tant les désaccords étaient profonds et qui n’a pu s’unir que dans la défaite. Qu’en sera-t-il à la métropole ? Le rapport des forces est connu : la droite compte 109 sièges, la gauche 90, les « sans-étiquette » 20, le centre et la République en Marche 13 et le RN 13. Dans ce contexte Martine Vassal évoque une «métropole des maires», une métropole de projets. Et c’est loin de Marseille, à Pelissanne que Martine Vassal a présenté sa candidature à sa succession. Les soutiens, présents à ses côtés, ont un poids certain: Maryse Joissains-Masini, maire d’Aix-en-Provence, président sortant du Conseil de territoire du Pays d’Aix, Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, président sortant du Conseil de territoire du Pays Salonais, François Bernardini, maire d’Istres, président sortant du Conseil de territoire Istres Ouest Provence, Roland Giberti, maire de Gémenos, vice-président sortant de la métropole Aix-Marseille-Provence, président de l’Entente pour l’intérêt des communes de la métropole Aix-Marseille Provence, Georges Cristiani, maire de Mimet, Président de l’Union des Maires des Bouches-du-Rhône, président des « maires de Provence », Pascal Montécot, maire de Pélissanne, vice-président sortant de la métropole Aix-Marseille-Provence. La question n’en reste pas moins posée: Martine Vassal est-elle la candidate la plus pertinente à droite alors que, comme tout le pays, ce territoire connaît la crise de la Covid-19, sur le plan de la santé -avec un possible rebond-, sur le plan économique et social. Le bilan n’est pas vraiment au rendez-vous, les relations avec la principale ville du territoire s’annonce conflictuelle et la collaboration avec la Région, jusque-là, n’a pas été des meilleures. Aix-Marseille-Provence, sa population, son économie, peuvent-ils se permettre cela. L’avance sur les autres territoires, pour ne citer que les métropoles de Nice, Toulon ou Montpellier, est-elle telle que le risque de l’immobilisme puisse être pris ? Une véritable union, large, sur des projets, ne peut-elle voir le jour?
Michel CAIRE