Publié le 27 juin 2018 à 21h18 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h52
Biocellvia vient d’achever le développement d’un nouveau programme numérique d’analyse d’images histologiques spécifiquement consacré à la Nash. Ce programme évalue l’efficacité des molécules et le niveau de sévérité de la maladie en phase pré-clinique. Il s’agit du quatrième programme développé par la société Biocellvia (les précédents concernaient la fibrose pulmonaire, le BPCO et l’asthme). Ce programme a été validé scientifiquement par des équipes de recherche universitaires indépendantes d’Europe et des États-Unis.
Innovation capitale pour l’élaboration de médicaments contre la Nash
Le programme Biocellvia analyse chaque image de façon quantitative et multi-paramétrique. Parmi la dizaine de paramètres étudiés, nous pouvons citer la stéatose, la fibrose et l’inflammation. Une fois lancé, ce programme fonctionne de façon complètement automatique, sans aucune intervention humaine, et donc sans aucun choix subjectif. Le programme analyse toute l’image, pixel par pixel et mesure un à un chacun des paramètres qui composent le test. Le programme permet donc d’obtenir des résultats particulièrement fiables et précis, en comparaison des méthodes traditionnelles d’analyse d’images (basées sur des observations humaines qualitatives au microscope qui comportent de nombreuses variabilités). En plus d’être particulièrement robustes et fiables, les résultats sont obtenus très rapidement avec le programme Biocellvia. En effet, une étude de 200 images est réalisée en 4 heures, alors que les méthodes traditionnelles nécessitent plusieurs semaines pour effectuer la même étude. Ce programme a été intégralement conçu par l’équipe R&D de Biocellvia en collaboration constante avec des équipes de recherche européennes et américaines. Pour Olivier Julé, PDG de Biocellvia : «Ce programme intéresse déjà un nombre considérable de laboratoires. C’est une étape-clé dans le développement de Biocellvia. Avec ce test d’analyse d’images dédié à la Nash, nous devrions faire un grand bond en avant. Nous étions à BIO2018 début juin, et les réactions étaient très enthousiastes dès qu’on évoquait la commercialisation prochaine de ce programme».
Enjeux de santé publique à l’échelle mondiale
La Nash, dite « maladie du foie gras » est une maladie encore méconnue qui a fait
son apparition il y a seulement quelques années. Déjà considérée par de nombreux
scientifiques comme la maladie du XXIe siècle, elle affecte environ 20% des Américains et 12% des Européens. Ses symptômes ne surviennent qu’en phase très avancée, et à l’heure actuelle, il n’y a pas de médicament pour soigner cette maladie. De nombreux laboratoires pharmaceutiques dépensent des millions d’euros pour découvrir une molécule active contre la Nash. Avec son programme numérique d’analyse d’images, Biocellvia peut désormais collaborer avec des biotechs et des « big pharmas » du monde entier sur cette maladie du foie. C’est un nouveau marché qui s’ouvre pour la start-up
marseillaise, et il semble particulièrement prometteur étant donné les sommes investies par les entreprises pharmaceutiques du monde entier pour découvrir un
remède contre la Nash.
L’entreprise: Une histoire familialeBiocellvia s’est bâtie sur une aventure familiale. La start-up marseillaise est née de la relation entre Olivier Julé (diplômé de Kedge Business School travaillant dans le secteur de la finance) et Yvon Julé, son père, professeur de biologie à la faculté de sciences de Saint-Charles, qui fait aujourd’hui partie du campus d’Aix-Marseille Université. En 2011, l’entreprise est créée officiellement. Mais c’est à partir de 2014 que père et fils s’y consacrent à plein temps. Yvon chapeaute la Recherche et le Développement des nouveaux programmes, l’aspect purement scientifique de la technologie Biocellvia tandis qu’Olivier s’occupe, en tant que PDG du développement économique de l’entreprise (recherche financement, conquête de nouveaux clients, recrutement…). Encore aujourd’hui, après plus de sept années d’existence, c’est le duo Olivier-Yvon qui mène Biocellvia. La start-up marseillaise reste fidèle à ses origines ! |