Biodiversité. Le pataclet, catalyseur du mécénat environnemental

Son nom ne vous dit peut-être rien. Le pataclet est un poisson du littoral. Petit, sa survie dépend de son nombre.  Il est l’emblème et le nom de l’association créée par la CCI Aix-Marseille Provence et le Conservatoire du littoral. Son objectif est de faciliter les rencontres entre les petites entreprises privées et les acteurs environnementaux de la région afin de préserver les espaces majeurs de la biodiversité.

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©pataclet.org

Inciter 2 univers à se rencontrer

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Fabrice Bernard délégué européen et international du conservatoire du littoral © Joêl Barcy

L’idée de Pataclet est née après le Sommet mondial de la biodiversité à Marseille en 2021. Avec une question : comment mettre en relation deux univers qui souvent s’ignorent ? « Les associations environnementales passent un temps fou à chercher de l’argent et à faire du reporting et ce n’est pas leur métier, relève Fabrice Bernard délégué européen et international du conservatoire du littoral, ce sont des naturalistes, des gens d’une grande expertise en termes de conservation de la nature et ils passent plus de temps à chercher de l’argent qu’à préserver la nature. Les entreprises c’est pareil, elles ne sont pas des spécialistes de la nature.  » Pataclet » est donc là pour leur faciliter le travail, mettre en œuvre ses compétences pour lier ces deux mondes ». L’ambition est de multiplier les petits projets. « Il y a 146 000 entreprises en Paca si on en touche ne serait-ce que 1% on peut déjà faire de grandes choses ». « Les petites entreprises sont demandeuses, ajoute Thierry Garnier de la CCIAMP, on va pouvoir les pitcher pour les guider ».

Un plus pour les associations

Les associations voient d’un bon œil l’arrivée de « Pataclet ». « Cela nous donne un caution, une crédibilité, une sorte de parapluie, indique Eva Tankovic coordinatrice scientifique au sein de de l’ONG PIM- initiative. Au domaine du Rayol dans le Var, on voit peut-être la possibilité de trouver des fonds pour un projet visant à économiser 25% d’eau pour les jardins. » On aimerait investir sur un projet de traitement de l’irrigation par choc électromagnétique, indique Julien Barral responsable administratif et financier du Domaine du rayol. Ce système va permettre d’avoir une eau moins calcaire. D’avoir des sols plus humides avec une meilleure absorption de l’eau. On espère rassembler des fonds grâce à Pataclet ».

Un autre paradigme

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Patricia Ricard, la présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard ©Joêl Barcy

Pour Patricia Ricard, la présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard, « Pataclet est le chaînon manquant. De plus en plus d’entreprises ou d’acteurs veulent s’engager. Il est important d’orchestrer les efforts. On doit changer de paradigme. Avant il y avait de gros mécènes aujourd’hui on a besoin d’aller plus vite, d’accélérer, de créer une structure qui permette à plein de petites initiatives d’être financées, d’être accompagnées.» Pour Patricia Ricard  il faut aller dans le concret:« On a eu une période où il y avait beaucoup de communication, beaucoup de rapports. Aujourd’hui, il faut aller sur le terrain et faire du surmesure avec de petites sommes et beaucoup de donateurs sur le temps long. C’est comme notre corps, on plein de petites cellules mais avec un système central qui pilote le tout ».

La plateforme en ligne  pataclet.org  doit permettre de rassembler tous les projets et leurs financeurs.

 

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