Publié le 14 décembre 2017 à 13h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h04
Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône s’adresse au Président de la République par voie de communiqué sur la dramatique situation des hôpitaux: «Nos hôpitaux sont en grand danger. Les collectivités ne peuvent plus tout assumer, toutes seules. Lorsque je suis arrivée à la tête du Département, en 2015, j’ai constaté une situation indigne d’une ville comme Marseille, notamment dans les services d’urgences. J’ai donc agi et lancé un plan à 20 millions d’euros, qui est entré dans sa phase active.
-1. Le service d’urgences de la Timone enfants a déjà pu en bénéficier, avec la rénovation des locaux et la création d’une unité d’hospitalisation de courte durée.
-2. J’ai également souhaité que le Samu soit plus efficace avec l’achat de deux ambulances de réanimation neuves.
-3. Le plan a permis de renforcer la sécurité aux urgences de l’hôpital Nord.
-4. Parallèlement, nous nous sommes engagés en faveur de la restructuration complète de la Fondation Saint-Joseph et pour l’Hôpital Européen à Marseille, le seul établissement dans le secteur d’Euroméditerranée qui était dans un état financier critique.
-5. Je voudrais enfin rappeler notre participation permanente au développement de l’Institut Paoli-Calmettes, notamment pour la création de l’IPC 4, déterminant pour mieux lutter contre le cancer.
Malgré ces efforts, la situation demeure incroyablement fragile. Je pense en premier lieu au personnel de l’AP-HM, qui est en très grande souffrance. Le plan voulu par le Gouvernement va l’étrangler encore davantage. Ce malaise qui dure depuis trop longtemps nuit forcément à la qualité des soins que nous devons à tous les habitants de ce territoire. L’État doit donner un signe fort, très vite. Nos hôpitaux, leurs médecins et leur personnel soignant font la fierté de notre département et de notre pays. Pourquoi l’État ne fait-il pas un geste en direction de la deuxième ville de France ? Pourquoi l’État néglige-t-il autant des dossiers capitaux pour notre quotidien et pour notre développement, comme il l’a déjà fait pour les transports ?
M. Macron, ne nous laissez pas tomber !»