Publié le 2 novembre 2015 à 23h55 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 20h43
C’est au sein de l’Hôtel du département que s’est déroulée la présentation du 1er Salon des maires, des élus locaux et décideurs publics des Bouches-du-Rhône. Et c’est une délocalisation plutôt bien accueillie par les édiles et décideurs des Bouches-du-Rhône que la tenue d’un salon qui leur est destiné à… Salon-de-Provence, ce jeudi 5 novembre. Et à quelques jours, même pas peur, du Parisien, qui se tiendra du 17 au 19 novembre. «Une première» pour le département, expliquera Nicolas Isnard, Président d’Agglopole Provence et maire de Salon-de-Provence mais, inspiré «de ceux qui ont déjà franchi le pas : le Gard et les Pyrénées orientales». «Après avoir échangé avec eux, nous avons décidé d’organiser la même manifestation, une version plus locale», explique-t-il. Et de se réjouir: «Tous les stands s’arrachent et les maires répondent présents. Il s’agira d’un moment qui va nous permettre d’échanger, parler de nos territoires de plus en plus communs». Le maire de Salon de souligner que l’organisation de ce Salon,( et oui), «ne coûte rien en argent public, pas un euro aux contribuables salonais».
«A Salon, on sera à échelle humaine, provençale, à 119 maires»
Martine Vassal, la présidente du Département met en exergue «le jouer collectif» pour «réussir nos territoires». Rappelle le Forum des maires qui a réuni, au sein du vaisseau bleu, 110 maires sur les 119 que compte le Département «et ils ne se connaissent pas comme ils auraient dû se connaître», souligne la Présidente. Georges Cristiani, Président de l’Union des Maires des Bouches-du-Rhône, de mettre en exergue un département qui n’est pas constitué de beaucoup de communes. «119 seulement alors que certains départements en ont 850. Ce qui offre la possibilité de bien se connaître». «On ne peut que se réjouir de cette opération, poursuit-il, «le Salon des maires, au niveau national, c’est l’exposition de grandes entreprises et, le Congrès des maires c’est un grand auditorium rempli de 15 000 élus. On ne peut pas bosser, on écoute simplement le Président de la République ou le 1er ministre. A Salon, on sera à échelle humaine, provençale, à 119 maires et conseillers avec des entreprises locales voire des entreprises nationales». Et justement à propos d’entreprises locales, de richesses du territoire, l’art campanaire de l’entreprise Poitevin est mise en lumière. L’Art campanaire «tout ce qui est autour de la cloche», explique la dynamique Chantal Munich-Poitevin, héritière du savoir-faire familial, qui s’inscrit dans la tradition régionale. «On ne fait pas sonner les cloches de la même manière en Bretagne que dans l’arc méditerranéen», indique-t-elle en rappelant son rôle au service des villes et des villages.
«Nous, les entreprises nous sommes les poumons d’une nation, d’une région, d’un territoire et notre oxygène ce sont les pouvoirs publics»
Et considère ce salon comme «bon» pour les entreprises de la région. Ne cache pas son inquiétude pour l’avenir face à la baisse des dotations de l’État, indiquant: «Nous, les entreprises nous sommes les poumons d’une nation, d’une région, d’un territoire et notre oxygène ce sont les pouvoirs publics». Parle de ses craintes à propos de la métropole: «Plus on rassemble et plus on fait le jeu des grosses entreprises». La métropole, un sujet qu’il est difficile d’éluder dans ce contexte placée sous haute tension. Georges Cristiani s’est abstenu «pour ne pas gâcher l’ambiance». C’est Martine Vassal qui interviendra: «On a mené des combats divers et variés pour ou contre la métropole. On a essayé de faire avancer les choses pour défendre au mieux notre territoire. Aujourd’hui, la loi est sortie, elle sera appliquée à partir du 1er janvier et comme nous sommes des élus républicains nous allons appliquer cette loi. Mais notre volonté c’est que la métropole, les instances de la métropole respectent l’ensemble des institutions, les collectivités territoriales, les communes, les élus et les habitants des Bouches-du-Rhône. Il faut que la mise en place se fasse de manière progressive et constructive. On est plus fort ensemble que séparément. Ce que j’essaie d’insuffler au sein du département c’est la prédominance territoriale. Si on arrive à le faire au niveau départemental je pense que l’on arrivera à le porter au niveau métropolitain».
Didier Khelfa, maire de Saint-Chamas et vice-président Agglopole Provence considère: «La métropole doit fonctionner comme fonctionne ce salon des maires avec la participation de tous. La gouvernance dans son fonctionnement, dans son quotidien doit être une institution œcuménique de rassemblement et en aucun cas une institution qui écarte, méprise et divise. Ce salon des maires tombe bien puisqu’il est un bon exemple de ce qu’il faudra faire pour réussir ce territoire».
Patricia MAILLE-CAIRE
Salon des Maires – Espace Trenet – Salon de Provence
Plus d’info: salondesmaires-13.fr