Publié le 26 janvier 2016 à 22h46 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 21h37
Cérémonie de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah et 71e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz ce mercredi 27 janvier à10h30 au Wagon-Souvenir des Milles
«L’expérience du pire pour combattre les extrémismes»
Une cérémonie officielle régionale est organisée dans le cadre de la «Journée Internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah» décidée par l’Assemblée générale des Nations Unies, ce mercredi 27 janvier à 10h30 au Wagon-du-Souvenir des Milles sur les lieux même du départ pour la déportation de plus de 2 000 hommes, femmes et enfants juifs. Cette cérémonie se tient à l’invitation de Stéphane Bouillon, Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Préfet des Bouches-du-Rhône. Ce rappel de l’expérience du pire revêt une importance particulière après une année sombre pour les valeurs de la République et le vivre ensemble. Les grands témoins de l’Histoire alertent et montrent leur inquiétude face à une histoire qui pour eux se répète car ce sont aussi des engrenages extrémistes, racistes, antisémites et xénophobes qui ont conduit aux tragédies qu’ils ont dû combattre. La participation à la cérémonie de stagiaires de l’EPIDE (Établissement Pour l’’Insertion dans l’Emploi) de Marseille, et d’élèves du Lycée Militaire d’Aix en Provence marque combien est importante la transmission aux jeunes de cette histoire et des valeurs républicaines qu’elle illustre. En outre, lors de cette journée, les scolaires présents sur le Site-mémorial seront sensibilisés au nécessaire travail de mémoire qui fonde le travail d’éducation citoyenne que la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation poursuit à destination des jeunes et moins jeunes pour lutter contre les engrenages extrémistes et racistes. La portée universelle et humaniste de la Shoah, traduite par l’instauration de cette Journée internationale, est au cœur des connaissances transmises par le Site-mémorial sur les mécanismes individuels, collectifs et institutionnels qui peuvent mener au pire mais aussi sur les capacités humaines à y résister, chacun à sa manière. Confirmée par l’approche intergénocidaire développée au Site-mémorial, cette universalité se traduit par la présence d’associations représentant les communautés arménienne et tsigane. Et le soutien de l’Association Française des Justes des Nations rappelle ceux qui ont montré qu’il est possible de résister face à l’insupportable, comme ce fut aussi le cas au Camp des Milles.