Publié le 14 avril 2021 à 11h48 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h51
Sous l’impulsion de son président, David Lisnard, le Pôle Métropolitain Cap Azur décide de renforcer sa politique agricole et alimentaire, en optimisant sa stratégie de développement de Projets alimentaires territoriaux (PAT). En misant sur un patrimoine environnemental d’exception, les quatre intercommunalités souhaitent déployer de nombreuses actions et favoriser l’installation d’agriculteurs pour s’appuyer sur une politique de circuits courts au profit d’une consommation plus locale, biologique et accessible à tous.
Issu de la Loi d’Avenir pour l’Agriculture (n° 2014-1170 du 13 octobre 2014) et déployé dans le cadre du Programme National pour l’alimentation (PNA), le Projet Alimentaire territorial (PAT) favorise la mise en œuvre d’une stratégie agricole et alimentaire innovante. Structuré, en étroite collaboration avec les collectivités, entreprises agricoles, artisans, habitants et les associations, il relocalise l’agriculture et l’alimentation durable au sein des territoires.
Le développement agricole au cœur des préoccupations
Le Pôle Métropolitain Cap Azur n’a certainement pas à se plaindre et profite d’une localisation exceptionnelle entre mer, terre et montagne. Un positionnement qui lui permet de cultiver une terre fertile et nourricière propice au développement d’activités agricoles. Rien d’étonnant donc que les opérateurs aient promulgué de multiples politiques volontaristes en matière d’accompagnement des producteurs et d’implantations d’entreprises agricoles sur leurs espaces urbains et périurbains. L’objectif avancé est le développement des circuits courts pour des citoyens en quête d’un mode de consommation plus responsable, privilégiant les produits locaux, biologiques et respectueux de l’environnement.
Une volonté commune de pérenniser et valoriser la filière agricole
Depuis longtemps déjà le secteur agricole est un moteur économique et social stratégique du territoire. C’est dans un souci de pérennisation et de valorisation de la filière, que les membres du Pôle Métropolitain se sont engagés dans l’application du Projet Alimentaire Territorial. Pour y parvenir, le Pôle Métropolitain Cap Azur table sur une stratégie de coordination de l’action des opérateurs impliqués au sein des territoires des quatre PAT. Il s’agit ainsi d’élargir la réflexion aux territoires environnants dans l’écosystème des flux de production, de vente et de consommation.
Pour ce faire a été actée la formation d’une instance de coopération des PAT dans le but de :
• Développer à l’échelle métropolitaine, comme les communes et intercommunalités le font déjà, les circuits courts.
• Favoriser la mise en relation entre collectivités plutôt productrices et collectivités plutôt consommatrices.
• Accompagner de potentielles mutualisations (groupements de commandes…).
• Aider les emplois liés à la filière de l’alimentation de proximité (production, transformation et distribution) et les formations pour les personnes qui souhaitent travailler dans cette filière.
• Optimiser la recherche de subventions notamment dans le domaine de l’innovation agricole dans le cadre d’une task force de recherches de financements extérieurs, déjà mise en place à l’échelon métropolitain.
• Développer et inciter l’agriculture en ville, sur les toits, dans les cours, dans les friches urbaines (agriculture hors sol) pour plus d’autonomie alimentaire et pour faire baisser les températures estivales.
• Organiser des évènements pour mettre en lumière les agriculteurs (exemple : « la fête de l’agriculture » annuelle et rotative sur nos territoires).
• Accélérer la réduction des déchets (compostage des bio-déchets pour enrichissement des sols, etc.).
• Sensibiliser et communiquer sur le «bien manger », choisir son alimentation.
Mathieu SELLER