Publié le 3 février 2017 à 9h49 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h31
En quelques jours, le paysage politique français s’est trouvé totalement bouleversé par des événements imprévisibles changeant complètement la donne. Et il n’est pas impossible que d’autres révélations se fassent jour d’ici l’élection présidentielle, ce qui risque encore de rebattre les cartes. Autant d’événements qui désespèrent les Français et qui risquent de les détourner des urnes.
Mais revenons au soir des résultats du second tour de la primaire citoyenne. Après avoir été le délégué de Manuel Valls pour les 4e et 5e arrondissements de Marseille, je suis revenu à la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Il y avait là beaucoup de journalistes, nombre de soutiens de Benoît Hamon et bien peu pour l’ancien Premier Ministre. J’étais de ceux-là.
Un journaliste me posa toute une série de questions : «Quel avenir prédisez-vous à Manuel Valls et qu’allez-vous faire le jour d’après ?». Je lui répondais que «l’ancien Premier Ministre avait démontré des qualités rares en politique, la fidélité et le courage. Ce qui l’a conduit à rester jusqu’au dernier moment à son poste. Et malgré le handicap d’une campagne très courte, il a réalisé l’exploit d’être au deuxième tour. Et même s’il n’a pas gagné la primaire de la gauche, il reste pour les Français un candidat crédible pour diriger la France dans cette période de grande instabilité».
«Que vais-je faire le jour d’après ?», Feignant d’ignorer ce que le journaliste voulait me faire dire, je lui répondis : «Je vais retourner à l’hôpital, là où j’exerce mon métier de médecin. Car je suis un membre de la société civile qui s’est engagé en politique et non un politicien ». Et comme je l’ai écrit dans ces colonnes, je continuais en disant : «La voix des Français n’appartient à aucun parti politique. Chaque Français est libre de décider de son avenir !» Mais, il est vrai que les événements récents ont de quoi déboussoler les français. La droite doit d’urgence se trouver un nouveau candidat, après le «Pénélopegate» qui décrédibilise lourdement François Fillon, le champion inattendu des primaires. Marine Le Pen que l’on voyait déjà au second tour des présidentielles, est également en fâcheuse posture, touchée par les affaires. Il a même été formulé des accusations à l’encontre d’Emmanuel Macron ! Quel lapin va-t-il encore sortir du chapeau ? Quant à Benoît Hamon, il peine à rassembler après sa nette mais surprenante victoire à la primaire de la gauche.
Dans ce contexte incertain, de grande instabilité tant interne qu’au niveau international, les Français doutent. Et plus que jamais, on est droit de se demander quel homme politique est encore en mesure de remotiver les Françaises et les Français pour qu’ils ne votent pas blanc, nul, ou pire encore qu’ils boudent les urnes ?