Publié le 5 novembre 2016 à 10h19 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
«Dans le cadre des compétences confiées par la Loi à la Région, notre collectivité se doit de participer à la mobilisation de la communauté nationale pour protéger et garantir les libertés publiques. L’une des premières, l’une des plus fondamentales est la Sécurité», avance lors de la plénière, Caroline Pozmentier-Sportich, vice-présidente (LR) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en charge de la sécurité, avant de présenter le Plan régional de sécurité Intérieure annoncé le 20 septembre dernier et pour lequel la Région mobilisera près de 250 millions d’euros sur la durée de la mandature. Rappellant, lors de son intervention : «La Sécurité innerve tous les champs de la vie politique, économique, sociale, scientifique, sportive, culturelle. C’est aujourd’hui un enjeu omniprésent, un besoin exprimé avec force par nos concitoyens.»
Caroline Pozmentier en vient au Plan Régional de Sécurité, précise qu’en premier lieu il aura bien vocation «à financer la poursuite de la sécurisation de nos transports et lycées régionaux.» Concernant les Transports elle annonce : «Nous demandons donc à la SNCF le déploiement, dès 2017, de 40 agents de police ferroviaire supplémentaires, dédiés au maintien de l’ordre». Ces agents devraient compléter ceux des Équipes d’assistance rapide (EAR) dont la création a été décidée à la suite d’une rencontre de la Région avec le Président de la SNCF, pour assurer des missions de sûreté mais aussi de lutte anti-fraude.«Nous finalisons aussi, poursuit-elle, la mise en place du Pass’ Sûreté. Depuis le 1e octobre, celui-ci confère un accès gratuit aux TER, LER, Chemins de fer de Provence dans le cadre de leurs trajets domicile-travail, aux agents de la Police Nationale municipale, douaniers, pompiers, membres des équipes mobiles académiques de sécurité (EMAS), agents pénitentiaires et militaires (gendarmes et marins-pompiers de Marseille, …)».
Quant au volet lycées, Caroline Pozmentier-Sportich avance: «Nous poursuivons les travaux prescrits par les diagnostics de sécurité, avec mise à niveau des systèmes de vidéo-protection, ainsi que la formation des ARL (Agents régionaux des lycées ndlr) aux procédures d’alerte et de mise en sécurité ainsi qu’à la détection des signaux faibles de radicalisation et au signalement des comportements suspects».
En ce qui concerne le partenariat avec les communes et EPCI (Établissement public de coopération intercommunale), «Il s’agit, précise-t-elle, de faire de la Région, en matière de sécurité, un partenaire de premier plan des autres collectivités, en complément du partenaire national qu’est l’État».
L’élue lance alors: «Au moment où nos policiers mais aussi nos gendarmes et l’ensemble des forces de l’ordre et de secours -ces hommes et ces femmes à qui nous rendons hommage une nouvelle fois- connaissent un malaise profond qui témoigne d’un grave problème d’identité et de société, nous envoyons aujourd’hui un signal fort. Ce signal fort, c’est proclamer que toutes les élites n’ont pas démissionné.»
Parle de la création du Fonds de soutien aux forces de sécurité, auquel sont assignés trois objectifs : permettre à chaque commune/EPCI de la Région «de créer ou d’étendre son réseau de vidéo-protection» et «de construire ou de moderniser son centre de supervision urbain (CSU)» ; soutenir l’équipement des polices municipales ; donner à la Région «les moyens de participer à la construction et à la réhabilitation de casernes de gendarmerie.» Ainsi, dès le 30 novembre, deux appels à projets seront lancés à l’attention des communes et des EPCI de Paca. Le premier concerne l’équipement des polices municipales ; le second vise le développement de la vidéo-protection. Concernant la construction et la rénovation de casernes de gendarmerie, un dispositif spécifique est en cours d’élaboration avec les représentants de la Gendarmerie Nationale. A l’issue de l’intervention de Caroline Pozmentier-Sportich, le président (LR), Christian Estrosi de déclarer : «Nous mettons, et c’est notre honneur, 250M€ pour les forces de l’ordre, soit ce que vient de mettre l’État sur la table sur ce même dossier».
Michel CAIRE