Publié le 13 mai 2021 à 21h38 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h28
«Le régime de Bakou franchit une nouvelle étape dans le projet d’éradication de la présence arménienne dans la région», déclare le bureau national du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) dans un communiqué.
Avec l’incursion de plusieurs kilomètres de l’armée azerbaïdjanaise dans le sud de l’Arménie le 12 mai, «le régime dictatorial de Bakou viole non seulement l’intégrité territoriale d’un État voisin, mais il franchit une nouvelle étape dans le projet d’éradication de la présence arménienne dans la région», annonce le CCAF qui rappelle: «Après la guerre lancée contre la République du Haut-Karabakh le 27 septembre 2020, cette agression, doublée d’une pression militaire sur la région de Vardenis, apparaît comme le second volet du plan visant à établir une continuité territoriale panturque depuis la mer Méditerranée jusqu’à la mer Caspienne.»
Un projet prévient le CCAF «qui induit l’élimination de l’Arménie, ou, pour le moins, l’occupation d’une nouvelle partie de ce qu’il lui reste comme territoire, après le génocide de 1915. Ces menées criminelles s’inscrivent dans la droite ligne des motivations qui avaient conduit les autorités turques de l’époque à perpétrer ce crime contre l’humanité et dans celles du gouvernement turc d’aujourd’hui qui pratique à son endroit un négationnisme d’État érigé en priorité de sa politique étrangère.»
Face à cette situation «en forme de défi à la légalité internationale, aux droits de l’homme et aux droits de peuples, autant qu’à la conscience humaine, la France ne peut rester indifférente». Le CCAF appelle le président de la République «à prendre toutes les mesures, y compris au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de protéger l’Arménie et la République du Haut-Karabakh de ces agissements criminels qui portent en germe une grave menace pour la paix dans la région et au-delà.»