Publié le 28 avril 2021 à 9h06 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h54
A quelques mois des élections consulaires -qui se tiendront en novembre-, Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Aix-Marseille Provence et des membres de la Chambre viennent de tenir une conférence de presse lors de laquelle ils ont dressé le bilan de «cinq années d’actions collectives». Le président insistant une nouvelle fois sur l’importance du « collectif », encore plus dans une période «où rien ne nous aura été évité» avec «une baisse de la taxe pour frais de chambre de 33% entre 2016 et 2019 -un phénomène qui va se poursuivre-, les gilets jaunes, la grève contre la réforme des retraites et la crise de la Covid depuis plus d’un an soit trois ans de crise pour cinq ans de mandat».
Des événements qui n’ont pas empêché la Chambre, comme le souligne l’analyse réalisée par le Cabinet Goodwill Management, de voir son empreinte économique s’élever à plus de 1 milliard d’euros, une progression constatée depuis 2016. Et alors que la taxe pour frais de Chambre est passé de 27 à 18 millions entre 2016 et 2019, elle se révèle de plus en plus performante. Aujourd’hui 1 euro détenu par la CCIAMP génère 7,3 euros pour le territoire.
92 communes et 134 000 entreprises
Jean-Luc Chauvin rappelle: «Notre métropole est riche de 92 communes et 134 000 entreprises réparties sur l’ensemble de son territoire. Autant de situations particulières et de préoccupations que la Team CCIAMP a écouté pour recenser besoins, avis, visions. « Travailler avec les entreprises » et « pour elles », parce que nous sommes « Tous Entrepreneurs »».
Patrick Ardizzoni confirme: «Dès le début de la mandature le président nous a demandé de jouer collectif, ce que nous n’avons cessé de faire. Alors si nous sommes fiers du travail accompli nous sommes conscients que beaucoup reste à faire pour soutenir nos entreprises, leur permettre de s’adapter à la crise». Jean-Luc Chauvin reprend: «Nous avons su être réactifs dès le début de la crise Covid ce qui a conduit à ce que nous devenions un guichet unique auprès des entreprises pour les informer mais aussi faire remonter leurs difficultés auprès des élus, des services de l’État… 10 000 demandes d’entreprises ont ainsi été accompagnées, 25 fiches pratiques ont sans cesse étaient actualisées, 39 décryptages de mesures ont été réalisés et la Chambre a passé 78 000 appels auprès des entreprises, sans oublier plus de 80 visio-conférences».
«La CCIAMP a été à nos côtés du matin au soir»
Bernard Marty, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) 13 raconte: «La CCIAMP a été à nos côtés du matin au soir pendant toutes les négociations ce qui a permis d’unir le monde économique autour de nous. Et Jean-Luc Chauvin a passé des heures avec nous, lors de moments extrêmement difficiles de négociations avec les ministères, la préfecture. Et là CCI est toujours avec nous alors que nous attendons d’en savoir plus pour nous projeter». Pour Robert Abela, directeur de la zone commerciale de Plan-de-Campagne: «Trois mots qualifient la Chambre: proximité, écoute et réponses. La Chambre a en effet été notre béquille d’accompagnement. A chaque minute nous avons eu des réponses pour toutes nos interrogations. On ne pouvait rêver mieux. Et je dois avouer que je n’ai jamais autant fait de visio que durant cette année. De plus, la Chambre, avec son président, a su rapprocher les acteurs économiques. Je n’avais jamais autant parlé avec des centres-villes, les centres commerciaux, tout cela va nous permettre de traverser la crise, de préparer le futur».
Carrefour d’échanges, de rencontres, de solutions»
Thierry Vanderdonckt, président de l’association «Les Entrepreneurs de l’Huveaune» note: «nous nous sommes rencontrés, nous avons appris à nous connaître, à développer des bonnes pratiques et, pendant la Covid vous nous avez aidés, vous nous avez permis de nous développer et je dois dire combien nous avons été sensibles au fait que Jean-Luc Chauvin anime personnellement 100% des visio». «Je dois avouer, ajoute-t-il, que j’avais des doutes sur le côté institutionnel de la Chambre. Tel n’est plus le cas, elle est devenue un carrefour d’échanges, de rencontres, de solutions».
Maurice Wolff, vice-président de la CCIAMP, rappelle pour sa part : «Lorsque nous sommes arrivés nous avons voulu développer l’économie. Pour cela une action a été entreprise pour inscrire Aix-Marseille-Provence dans les standards internationaux. Nous avons voulu d’autre part faire de la CCIAMP un trait d’union un trait d’union entre les mondes public et privé. Nous y sommes parvenus pendant cinq ans devenant même, en 2017, l’agence du développement économique de la Métropole».
«La métropole devait être ouverte à l’international»
Frédéric Ronal enchaîne: «Nous sommes arrivés à la Chambre avec la conviction que la métropole devait être ouverte à l’international et avoir une stratégie sur plusieurs années et nous avons réussi à convaincre qu’il fallait aller à Shanghai mais aussi sur la rive Sud de la Méditerranée, en Afrique». Au bilan: 36 missions économiques à l’étranger, la création du réseau Africalink, riche de 164 membres. «Et il nous reste beaucoup à faire. Nous avons en projet la réalisation d’Africagora, un espace dédié au continent africain, un projet retardé par la Covid. Et, également, Africadata, plateforme d’informations sur les marchés doublée d’une cartographie des entreprises». Christine Baze insiste sur l’action entreprise par la Chambre en direction de l’industrie «qui représente 32% des emplois sur ce territoire». Elle évoque à ce propos des opérations telles le Forum de l’industrie de demain ou encore l’usine extraordinaire.
«un territoire où il y a de l’emploi, et où personne n’est laissé sur le carreau»
Pour le vice-président Fabrice Alimi «un territoire qui va bien, c’est un territoire où il y a de l’emploi, et où personne n’est laissé sur le carreau. Or, à mon grand étonnement, lorsque nous sommes arrivés à la Chambre, l’emploi n’était pas une préoccupation pour cette dernière. Et nous avons donc travaillé sur « emploi et formation ». On a anticipé l’évolution des métiers, travailler avec les entreprises afin de les aider à mieux définir leurs besoins, le tout dans le but de proposer des formations plus ciselées». «Nous agissons aussi, poursuit-il, pour rendre les apprenants employables tout de suite avec un système tel que Tandem -Le Hub du mentorat, une première en France. Et nous sommes devenu le bras armé du club de l’insertion.»
«Une véritable Chambre d’entreprendre»
Alors, pour Nicolas Chabert: «la CCIAMP est devenue une véritable Chambre d’entreprendre» mettant en exergue le Pacte PME métropolitain ou le Metropolitan Business Act, le développement des rencontres avec les grands donneurs d’ordre du territoire. Jean-Luc Blanc, vice-président de la Chambre met en avant «Les chèques Cadeaux Treiz’local avec plus de 1 000 commerçants référencés et quelque 500 000 titres injectés dans l’économie locale ou encore la plateforme Géo’local13 qui a permis de donner de la visibilité à 2 500 commerçants». Amélie Midani se félicite de voir que, pendant cette mandature, «les petites associations ont été écoutées. Des réunions ont permis à chacun de s’exprimer et des idées ont fusé comme les chèques cadeaux». Et d’insister: «Enfin, l’humain a été remis au centre».
«La santé, le numérique et l’économie décarbonée»
Jean-Luc Chauvin retient de ces cinq années: «l’impulsion d’une nouvelle dynamique, la transformation interne et externe de la CCI pour en faire une chambre d’entreprendre toujours plus utile aux entreprises. Car, avec la fin du « quoi qu’il en coûte » nous devrons être encore plus présents auprès des entreprises en très grande difficulté pendant la crise et qui ont pu passer grâce aux aides; celles qui ont eu moins de difficultés mais qui ont parfois été aidées parfois pas et, enfin, celles qui se sont transformées et celles qui se sont développées. Nous devrons répondre aux attentes de toutes et préparer le monde de demain». Candidat pour un deuxième mandat il souligne les nombreux défis à relever. «Nous devons donc accompagner les entreprises, au plus près de leurs spécificités, pour qu’elles gagnent et fassent gagner le territoire». Pour cela, précise-t-il: «Il importe de développer aussi trois filières d’excellence: la santé, le numérique et l’économie décarbonée.»
Michel CAIRE
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