Publié le 23 mai 2017 à 12h50 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h06
Alain Lacroix, le président de la CCIR Paca vient de présenter la feuille de route 2016-2021 du réseau : «point d’étape» entre le vote de la stratégie le 21 avril dernier et les plans d’actions présentés le 29 juin prochain. Précisant: «Nous avons écrit une feuille de route, c’est une obligation statutaire. Nous aurions pu la réaliser pour la laisser dans le tiroir. Tel n’a pas été notre choix, nous avons défini ensemble des objectifs réalisables, une stratégie « normale ». Cela dans un monde qui change et dans une Région qui connaît des mutations particulièrement importantes.»
Il évoque notamment le numérique ou encore la transition industrielle. «C’est le cas également au niveau international, poursuit-il, avec ce qui se produit sur la rive sud de la Méditerranée. Nous avons un coup à jouer, des Pays ont un besoin de nous». Il considère: «Nous sommes aujourd’hui la Floride un endroit où il fait bon venir en villégiature. L’ambition est de devenir la Californie, là où tout s’invente». Et d’afficher trois enjeux prioritaires pour répondre aux ambitions de la Chambre: la fluidité, la connexion des territoires est le premier point, le deuxième a pour objet de relever les défi des filières d’avenir et le troisième concerne «la dynamisation de l’écosystème pour le développement de toutes les entreprises».
«On le voit bien, affirme-t-il, il est actuellement plus facile d’aller à Paris qu’à Nice, ce n’est pas normal. Or, c’est en favorisant l’accessibilité entre les villes de notre région que nous pourrons mieux travailler ensemble». Puis, de rappeler que la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec ses partenaires au rang desquels la CCIR, entend à travers les opérations d’intérêt régional (OIR), concentrer les moyens et les ressources sur les filières d’avenir pour mobiliser et obtenir de véritables performances. La CCIR entend enfin agir en faveur des entreprises à travers la formation en favorisant l’apprentissage et l’alternance et, d’autre part, permettre un accès facilité aux financements.
Trois enjeux donc et une contrainte: «Avant le monde politique avait le robinet des fonds publics. C’était un temps béni aujourd’hui révolu. La ressource est devenue rare ce qui implique de s’allier, se regrouper, être cohérent». Et de s’inscrire dans la poursuite de l’action de son prédécesseur, Maurice Brun en affichant une volonté de rassembler, mettre en commun des dépenses. «Je me méfie des effets de mode, insiste Alain Lacroix, aujourd’hui on n’a plus que le mot de métropole à la bouche mais cela ne va pas tout résoudre et si on abandonne les arrières-pays nous allons avoir de vrais problèmes». Enfin, il aborde le devenir de l’Aéroport Marseille-Provence (AMP) : «Il va être privatisé». Pour lui: «L’enjeu financier est trop important pour que le monde économique local puisse en avoir une part. En revanche, une union sacrée entre le monde économique et politique local pourra faire basculer la donne entre deux candidats et deux projets de reprise».
Michel CAIRE