Publié le 5 janvier 2020 à  11h15 - DerniÚre mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44
Il est des traditions rafraĂźchissantes, le bain du Nouvel an du Cercle des nageurs de Marseille (CNM) en fait partie, mĂȘme si quelques grincheux ont trouvĂ© l’eau Ă 13 degrĂ©s, bien trop chaude… Mais tel Ă©tait loin d’ĂȘtre la cas pour l’immense majoritĂ© des participants qui, comme HĂ©lĂšne, ont trouvé«le bain trĂšs stimulant», Ă©voquant là «une bonne maniĂšre de commencer l’annĂ©e et de se dynamiser». «En plus, ajoute-t-elle, je me suis trouvĂ©e en charmante compagnie puisque j’Ă©tais avec les poloĂŻstes du Cercle». Un bain qui est aussi l’occasion pour son prĂ©sident, Paul Leccia, de faire le point sur la «bonne» santĂ© du Cercle et sur les ambitions en matiĂšre de natation et de water-polo. Au sortir de l’eau on retrouve Roselyne pour qui «ce rite est super sympa, j’y participe depuis des annĂ©es et espĂšre y participer encore trĂšs longtemps». Pierre va dans le mĂȘme sens: «C’est un moment incontournable. Cela fait 55 ans que je suis au Cercle et j’ai le sentiment d’avoir toujours participĂ© Ă cette tradition et, comme je suis aussi un peu Basque je participe aussi Ă celui des Ours Blancs Ă Biarritz». Christine est plus dans la distance, avançant avec un grand sourire: «Que ne ferait-on pas pour un vin chaud», tandis que Michel, gobelet de soupe Ă la main, avoue: «Il faut ĂȘtre un peu givrĂ© pour prendre part Ă ce bain mais c’est cela le frisson de la tradition».
Le Cercle des nageurs a vu le jour en 1921
Paul Leccia rappelle que ce bain s’inscrit dans lâhistoire du Cercle qui a vu le jour en 1921 et dĂ©pend alors du MinistĂšre de la Guerre. «A lâĂ©poque les installations se rĂ©sument Ă une terrasse, un vestiaire et un lieu de restauration et les entraĂźnements se font dans la mer. Les disciplines proposĂ©es sont la natation et le water-polo mais aussi le plongeon et le sauvetage qui disparaĂźtront par la suite. Câest dâailleurs Ă lâactivitĂ© sauvetage que lâon doit le traditionnel bain du nouvel an. Il sâagissait au dĂ©part de dĂ©montrer sa capacitĂ© Ă se mettre Ă lâeau toute lâannĂ©e pour pouvoir sauver son prochain», raconte-t-il. Assurant : «Câest en gardant Ă lâesprit son passĂ© que le Cercle des nageurs de Marseille entend construire son avenir en restant fidĂšle Ă deux valeurs : lâesprit sportif et le plaisir». Avant d’en venir Ă cette annĂ©e 2020 en insistant sur le sport de haut niveau: «Nous espĂ©rons le plus de sĂ©lectionnĂ©s possibles et de mĂ©daillĂ©s pour les JO sachant que nous sommes dans une pĂ©riode de transition aprĂšs le dĂ©part d’une gĂ©nĂ©ration exceptionnelle. Et la nouvelle vague prouve un talent certain comme en tĂ©moigne les 26 mĂ©dailles obtenues au Championnat de France». Il dĂ©plore la blessure de Mehdy Metella qui nĂ©cessite une opĂ©ration Ă l’Ă©paule qui devrait l’empĂȘcher de participer aux JO «mais avec lui on ne sait jamais, un miracle est toujours possible». Il en vient aux poloĂŻstes qui ont brillamment remportĂ© une Coupe d’Europe l’an dernier: «Une premiĂšre pour un club français. Cette annĂ©e nous sommes en tĂȘte du championnat de France et j’avoue que j’aimerais voir le Cercle gagner cette compĂ©tition et nous sommes dans la grande Coupe d’Europe oĂč nous espĂ©rons aller le plus loin possible sachant que nous avons face Ă nous des cylindrĂ©s incroyables. Une compĂ©tition dans laquelle nous entendons nous inscrire dans la durĂ©e avec l’objectif de pouvoir ĂȘtre compĂ©titif face aux meilleurs dans trois ans».
Michel CAIRE