Publié le 26 octobre 2019 à 21h54 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h23
Depuis 1976, la France passe à l’heure d’hiver au dernier week-end d’octobre. Mais ce changement devrait prendre fin en 2021, sur une initiative de la Commission européenne. Donc ce passage obligé au cœur de l’automne aura bien lieu dans la nuit de ce samedi 26 au dimanche 27 octobre. Concrètement, à 3 heures du matin, il sera (à nouveau) 2 heures et à l’heure d’hiver nous serons passés. Ce qui nous laisse soixante minutes de sommeil en plus mais, sonne aussi l’arrivée d’un jour qui tire sa révérence plus tôt et de longues soirées d’hiver. La question de l’abandon du changement d’heure est dans les tuyaux de la Commission européenne depuis plus d’un an. Le 12 septembre 2018, l’institution a présenté une proposition visant à mettre un terme au changement d’heure. Elle devait initialement être concrétisée en 2019 mais les eurodéputés ont voté un report de la mesure en 2021. Dans un peu plus d’un an, nous devrions donc avoir tiré un trait sur l’éternelle question: «On perd ou on gagne une heure de sommeil?» «A l’origine, explique le gouvernement via son site, l’objectif était d’économiser l’énergie en faisant correspondre au mieux les heures d’activités avec celles d’ensoleillement». Mais ces dernières années, des scientifiques ont pointé du doigt les effets négatifs de ces changements sur la santé humaine. Ils sont notamment contestés en raison de leur influence sur les rythmes biologiques et les accidents de la route. Durant les premières semaines qui suivent le passage à l’heure d’hiver, le nombre d’accidents impliquant des cyclistes et des piétons augmente drastiquement. «Cette période est en effet marquée par un pic d’accidentalité de +50% des accidents de piétons pour la seule tranche horaire 17h-19h (et +18% sur la tranche horaire 7h/9h)», observe le ministère de l’Intérieur. Résultat, l’Union européenne a décidé d’y mettre un terme. Alors, faut-il opter pour l’heure d’hiver ou pour l’heure d’été? Telle est désormais la question. Chaque État membre de l’Union européenne est libre de choisir son fuseau horaire. Cette décision sera ensuite soumise à l’évaluation de la Commission européenne chargée de s’assurer que l’heure choisie par chaque pays ne perturbe pas le fonctionnement du marché intérieur. Les différents états de l’UE ont jusqu’à avril prochain pour se coordonner. En France, l’heure d’été est pour l’instant plébiscitée par 59% des Français, selon un sondage publié par l’Assemblée nationale.
Anna CHAIRMANN