Publié le 24 avril 2014 à 13h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h42
Christophe Masse, Conseiller municipal et communautaire de Marseille, Premier Rapporteur de la Proposition de Loi sanctionnant la Négation du Génocide Arménien, indique : « Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a présenté dans un communiqué de presse les condoléances de la Turquie aux «petits-fils des Arméniens tués en 1915». Le premier de l’Histoire à ce sujet, les mots sont à deux poids, deux mesures.
Il nous faut, bien sûr, saluer cette démarche venant du pays, qui, jusqu’à présent à toujours nier le massacre et pour qui la mort des 1 500 000 arméniens, sous l’empire ottoman, était un fait dont l’État Turc n’étant pas responsable. Un déni de l’Histoire.
Aujourd’hui, nous devons bien différencier les condoléances, de la reconnaissance. Reconnaissance du génocide des arméniens de 1915, dont l’expression n’est toujours pas employée.
C’est pourquoi cette annonce est à prendre avec beaucoup de précautions.
Mais c’est un premier pas, que je salue, et j’invite la Turquie à poursuivre ses paroles par des actes et à aller plus loin. A la veille, jour pour jour, du triste 99ème anniversaire du génocide des arméniens et à l’aube du centenaire, où le compte à rebours est enclenché, la Turquie doit s’engager fermement sur la reconnaissance de ce génocide. Pour la Mémoire, pour l’Histoire, pour les fils et petits-fils de « génocidés ».
C’est pour cela, qu’il ne nous faut pas crier victoire trop vite. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, nous a souvent habitué à souffler le chaud et le froid, et son gouvernement ne mérite pas encore de Prix Nobel.
Ce jeudi 24 avril, à Marseille, les commémorations du 99e anniversaire du génocide des arméniens se sont déroulés et c’est avec un profond soutien que j’accompagne la diaspora marseillaise.