Publié le 6 mai 2015 à 11h17 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h55
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur sera, une nouvelle fois, présente à plus d’un titre au Festival de Cannes, du 13 au 24 mai. Elle y occupera un stand, avec le concours de la Régie culturelle régionale, elle le sera aussi par le biais de quatre films qui ont bénéficié du fonds de soutien à la production cinématographique : «Maryland» d’Alice Winocour (sélection officielle/un certain regard); «Une histoire de fou» de Robert Guédiguian (sélection officielle/séance spéciale); «Les mille et une nuits» de Miguel Gomes et «Fatima» de Philippe Faucon (La Quinzaine des réalisateurs). La ville de Marseille, sera également présente, sur son propre stand, qui sera attenant à celui de la Région, traduisant ainsi une volonté de travail en commun.
Christine Mirauchaux, vice-présidente de la Région déléguée à la Culture ne manque pas de préciser que la Région est la deuxième, après l’Île de France, en matière de tournage cinématographique et télévisuel. Un résultat qui n’est pas arrivé tout seul et qui s’inscrit dans une politique, explique l’élue : «Nous avons fait du soutien à l’activité cinématographique un axe fort de notre politique culturelle. Nous encourageons la création contemporaine, les aventures artistiques des jeunes auteurs. Nous avons ainsi mis en place un plan d’aide à la production, à l’écriture et à la diffusion qui permet notamment de favoriser l’implantation de tournage».
La politique d’aide à la création s’organise autour de soutiens apportés à : l’écriture de projets, la recherche de nouvelles formes d’expressions par l’image, le développement de projets, la productions de films de longs et courts métrages de fiction, d’animation, de documentaires et de télévision. «Le fonds de soutien s’élève à 3,5M€. Et, pour chacun des genres concernés, un comité de lecture consultatif, présidé par une personnalité reconnue de la critique et du public et composé de professionnels, est chargé de sélectionner les projets présentés par des producteurs et réalisateurs régionaux ou non». Le choix des comités est soumis ensuite à l’approbation des élus. Un système qui rencontre un succès croissant, 38 dossiers de long métrages ont été déposés, contre 20 au dernier comité de lecture. Le nombre de régionaux, (auteurs ou producteurs) va également en se développant.
Résultat, on compte 4 432 journées de tournage de long métrage l’an dernier et plus de 1 600 de tournage télé. Outre la production, la région agit également pour permettre aux lycéens et apprentis «de disposer d’outils d’analyse afin d’être des spectateurs avertis, des passeurs d’images». Dans ce cadre, explique Christine Mirauchaux, «tout au long de l’année scolaire, le dispositif lycéens et apprentis au cinéma propose des projections de films dans les salles de cinéma volontaires, des formations au langage cinéma menées par des experts en lecture et en analyse de films, qu’ils soient de fiction, documentaires ou d’animation et des documents pédagogiques tout au long de l’année».
Pour l’année scolaire 2014-2015, ce sont 19 400 élèves issus de 154 établissements bénéficient du dispositif lycéens et apprentis au cinéma. Et ils sont 550 issus de 20 établissements, qui auront la chance d’accéder à l’ensemble des programmations du Festival.
De plus la Région soutient cette année encore le Cinéma de la Plage à Cannes qui rassemble 8 000 spectateurs pendant les 10 jours du Festival. Lancé il y a 10 ans, cette opération rencontre un succès grandissant. Gratuite et accessible à tous, elle offre une qualité de programmation qui porte la marque du Festival de Cannes. Les projections sont précédées ou suivies d’un concert de musique de films. Les projections débutent chaque soir à 21h30.
In fine, la Région soutient le Festival de Cannes, la semaine internationale de la critique, l’Acid et la Quinzaine des réalisateurs dont elle organise également la reprise du 26 mai au 12 juin au cinéma l’Alhambra à Marseille.
Séréna Zouaghi, adjointe au Cinéma, rappelle que Marseille propose un stand à côté de celui de la Région «car ainsi, nous nous renforçons mutuellement». Et d’insister: «La cité phocéenne accueille 362 tournages par an et on a chiffré à plus de 30M€ les retombées intra-muros pour Marseille, nous sommes sur une dynamique que nous voulons amplifier» .
Michel CAIRE