Publié le 20 octobre 2014 à 16h14 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h23
La 36e édition du Festival international du cinéma méditerranéen, Cinemed, de Montpellier se tiendra du 25 octobre au 1er novembre 2014. Ce grand rendez-vous annuel des cinémas de la Méditerranée qui propose pour cette édition plus de 200 films durant 8 jours accueillera également de nombreuses personnalités.
On ne peut aborder ce festival sans évoquer la disparition de Pierre Pitiot ce 14 juillet à l’âge de 81 ans. Il était le cofondateur, en 1979, avec Henri Talvat, des rencontres du Cinéma Italien à Montpellier qui deviendront dix ans plus tard, le Festival international du cinéma méditerranéen. Il a été le directeur de Cinemed jusqu’en 2001, puis son président jusqu’en 2008. Cette 36e édition lui est dédiée.
Comment pourrait-il en aller autrement ? Avec le Président du Festival Henri Talvat et son directeur Jean-François Bourgeot, il a œuvré pour l’enrichir sans cesse et l’ouvrir sur le meilleur des productions en provenance de toutes les rives de la Méditerranée. Cette 36e édition propose un zoom particulier sur la Grèce et sa «Nouvelle vague». Des focus mettront en exergue l’Italie avec le cinéma d’Antonio Pietrangeli, qui s’est intéressé à la place des femmes dans la société italienne ou encore le cinéma espagnol avec Luis Garcia Berlanga. Hommage aussi à Daniel Toscan du Plantier, producteur méditerranéen.
C’est à Mélanie Laurent, que reviendra l’honneur d’ouvrir le Festival. Elle présente son 2e long métrage : «Respire» avec lequel elle confirme son talent de réalisatrice. «Un film remarquable sur l’adolescence qui installe deux jeunes actrices à suivre», affirme Jean-François Bourgeot. Puis, poursuit-il: «Avec sa trentaine triomphante Leïla Bekhti reçoit cette année un hommage mérité du festival. Après beaucoup d’autres, elle incarne de rôle en rôle une mémoire méditerranéenne dans la relève de l’actorat français».
Avec cette 36e édition, les cinéphiles les plus avertis qui se pressent chaque année au Festival (plus de 25 000 entrées) n’auront que l’embarras du choix avec une riche programmation, des avant-premières en compétition et les panoramas de longs et courts métrages dont des inédits. Car, comme l’explique le directeur du festival : «Nous continuons à convoquer quelques grandes pages du passé. Un travail que le circuit commercial ne peut pas prendre en compte de façon raisonnée, ne proposant ça et là que quelques reprises bienvenues mais anecdotiques. Nous voyons cela comme un moment de plaisir, de réflexion et de transmission aussi envers la jeune génération».
Mais, ajoute-t-il: «La jeunesse aussi doit montrer les dents, son talent tout neuf. Elle s’impose en masse dans les sections compétitives du festival ou les premiers et seconds films sont toujours les bienvenus». Et c’est un public de plus en plus jeunes qui vient assister aux représentations.
Une jeunesse sur laquelle le Festival mise et propose une programmation inédite, à savoir l’organisation des stages classes L avec 300 lycéens venus de toute la France pour 3 jours cinéma axé sur l’œuvre de Jacques Audiard.
Également au programme le 5e festival des films lycéens avec 8 courts métrages et remise de prix aux 2 films distingués.
Sans oublier, bien entendu, le Salon des métiers du cinéma -autre innovation de Cinemed- le 4e du genre avec une vingtaine d’exposants. A côté de cela, on retrouve également les rencontres et les rendez-vous avec les professionnels du cinéma, des ateliers et ses «fabricants de films» ouverts au grand public. Notamment le dispositif de l’aide au développement de projets avec des bourses pour le soutien à la production cinématographique des réalisateurs méditerranéens. L’Algérie à cet égard, sera présente en compétition longs métrages avec le film «Certifiée Halal» de Mahmoud Zemmouri et dans la sélection officielle,14 films, avec «Cinéma Bidon», de Bahia Allouache qui n’est autre que la fille de Merzak Allouache, le réalisateur bien connu.
Durant cette semaine du film, des expositions d’affiches de films, les plus marquantes de Daniel Toscan du Plantier en tant que producteur sont à redécouvrir ainsi qu’une exposition de photos liées au cinéma italien en présence d’Antonio Maraldi sur des archives consacrées à Antonio Pietrangeli et ses actrices.
Jacky NAIDJA
Plus d’info : Cinemed
