Publié le 27 mars 2014 à 17h11 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h46
Le collectif 13 droits des femmes souhaite rappeler à la mémoire des électrices et électeurs des 13e et 14e arrondissements qu’il y a quelques mois, en septembre 2013, « Monsieur Stéphane Ravier qui brigue la mairie de secteur, a tenu, répondant à la proposition faite par un de ses interlocuteurs, de légaliser le cannabis, les écœurants propos suivants : « On pourrait légaliser le viol aussi ! Parce que le viol, finalement, c’est un rapport amoureux, qu’une partie des deux souhaite. La deuxième pourrait faire un effort. Si je suis votre raisonnement, c’est la même chose… On pourrait légaliser le viol, ou le vol de voiture ». Devant les réactions, il a prétendu qu’il s’agissait d’un raisonnement par l’absurde».
Mais en l’occurrence, poursuit le collectif : « il n’y a aucune comparaison possible, aucun rapport entre la consommation de cannabis, une pratique personnelle, la plupart du temps sans conséquence pour les autres et le viol, c’est-à-dire rappelons-le légalement un crime, passible de la Cour d’Assises, et surtout une agression extrêmement destructrice et violente contre une personne, généralement une femme ou une fillette, quelquefois un jeune garçon, beaucoup plus rarement un autre homme, (pas plus qu’entre un viol et un vol de voiture, bien matériel, d’ailleurs)».
Le viol n’est pas un rapport amoureux
Le collectif d’asséner : «Le viol n’est pas un rapport amoureux, c’est une volonté de détruire, de posséder, d’humilier, de faire souffrir. C’est l’expression d’un mépris, la négation de l’humanité d’autrui. C’est un rapport de force sur une personne sur qui le violeur a le pouvoir, soit par l’âge et la place sociale (viol des enfants dans les familles qui subissent sans comprendre, sans pouvoir se défendre, viol-droit de cuissage…), soit par la force physique réelle ou supposée, soit par la force du machisme ambiant, soit sous la menace d’une arme,… Cela s’accompagne la plupart du temps d’autres violences, (coups, blessures, tortures), d’insultes sexistes, et de temps en temps, ça se termine par la mort de la victime. Le viol, c’est quelquefois aussi un déchaînement collectif (viols collectifs dans les villages, dans les cités, viol de manifestantes en Egypte, quasi-viol lors des fêtes de Pampelune, viols tortures et meurtres en Inde, au Congo, viols de guerre partout). Alors oui, les propos de Stéphane Ravier sont révoltants, écœurants. Mais, cela va de pair avec l’idéologie de la force, du mépris des considérés comme faibles, le refus des droits égaux entre êtres humains, que cette obédience politique promeut».
Même si le front National a comme présidente une femme, il est loin d’être le parti de l’égalité hommes/femmes
Il est rappelé : «Même si le FN a comme présidente une femme, il est loin d’être le parti de l’égalité hommes femmes : il se distingue par ses positions obscurantistes sur l’IVG, sur le genre. Sur toutes les questions sociales qui concernent les femmes : Au service public pour la petite enfance, c’est le retour des femmes au foyer pour récupérer des emplois, qui est prôné. C’est l’opposition à l’augmentation du Smic dont les femmes sont les bénéficiaires à 80%, C’est aussi la casse du système de retraite par répartition au profit d ‘un système par capitalisation»
Ces quelques exemples démontrent « l’usurpation du FN qui surfe sur le mécontentement et la colère. Un parti politique qui s’inscrit dans la ligne des représentants de la Finance, qui refusent une autre répartition des richesses et qui n’est jamais aux côtés de ceux qui dans les entreprises et les quartiers se battent pour le droit au travail, à une meilleure vie pour tous et toutes. Face aux problèmes réels, il faut des réponses pour un avenir de progrès social et de solidarités pour toutes et tous ».