Publié le 29 mai 2015 à 19h10 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h31
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin de réagir dans un communiqué à la suite du Comité interministériel qui s’est tenu ce vendredi à Marseille:
«A l’approche des élections régionales, le Premier ministre, Manuel Valls, nous ressert un mauvais « remake » des méthodes de son prédécesseur. En l’occurrence, il réunit un Comité Interministériel à Marseille en grande pompe et ne reprend que les promesses restées sans suite de M. Ayrault mais sans jamais faire preuve de la moindre écoute des préoccupations des élus locaux. Le compte n’y est évidemment pas ! Le gouvernement s’enferme dans des considérations électoralistes de court terme, alors que des urgences absolues, comme le financement de l’AP-HM par exemple, ne sont pas prises en compte. Il en est de même pour les besoins de la nouvelle Métropole Aix-Marseille-Provence : aucune dotation supplémentaire significative n’a été annoncée, au mépris des demandes des élus locaux. Il en est encore de même pour les transports, sujet stratégique de la Métropole et de la Région. Les annonces du Premier ministre ne reprennent pour l’essentiel que les termes du Contrat de Plan Etat-Région dont nous avons dénoncé les carences. Ses déclarations concernant l’insuffisance de consommation des crédits de la Rénovation urbaine, ne constituent, au mieux, qu’une erreur d’appréciation délibérée, dictée par certains élus socialistes locaux. En réalité, la ville de Marseille met en œuvre l’ensemble de ses engagements pour les 14 conventions de rénovation urbaine, moyennant les adaptations négociées avec l’ANRU, et consommera tous les crédits programmés. Les délibérations du Conseil municipal en témoigneront. La Ville de Marseille est exemplaire dans la lutte contre l’exclusion et la fracture territoriale, puisque sur 14 conventions, 13 concernent le Nord de la Ville et une seule le Sud. Au total, elle investit ainsi plus de 120 millions d’euros. Je retiens tout de même l’adoption des amendements indispensables à la mise en place de la Métropole Aix-Marseille-Provence, dont la création au 1er janvier 2016 est désormais irréversible. En somme, la visite de Manuel Valls se résume à la jurisprudence habituelle des promesses socialistes : beaucoup d’annonces, peu de concret, et encore moins de réponses aux urgences de Marseille et de sa région. Décidément, les socialistes ne changent pas.»