Il y a plusieurs mois le gouvernement demandait à la commission Mobilité 21 de réévaluer les projets d’infrastructures de transport nationales et de faire ses recommandations pour tendre vers une mobilité plus durable. Ce jeudi 27 juin après-midi, le député Philippe Duron, qui présidait la commission, a remis son rapport à Frédéric Cuvillier, ministre chargé des Transports. Auditionnée par la commission, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH) approuve les recommandations générales de ce rapport, ainsi que les premiers scénarios d’investissements. Par contre, la FNH rejette le second scénario, sensiblement plus coûteux, qui consacrerait un grand nombre de projets autoroutiers. Selon elle, « l’argent public sera mieux investi dans le développement des mobilités partagées et des transports collectifs sur rails comme sur route ».
La Fondation défend la priorité donnée à la confortation des réseaux existants, notamment ferrés, et à la mobilité quotidienne, « contrairement au développement de nouvelles autoroutes ou de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) pour lesquelles des alternatives existent pour faire circuler les trains à plus de 200 km/h sur les voies actuelles ». Pour la Fondation Nicolas Hulot, « c’est une priorité économique, sociale et écologique de sortir les territoires de leur dépendance à l’automobile individuelle ». « De plus en plus de personnes dans ces territoires ont du mal à faire face à des coûts croissants de mobilité quotidienne. Ainsi, la Fondation appuie la création d’une enveloppe de 1,5 milliard sur la période 2018-2030 pour le développement des mobilités partagées qui sont la clé de la mobilité de demain, mais les parents pauvres de la politique transport d’aujourd’hui », souligne-t-elle.
Enfin, pour la Fondation Nicolas Hulot « le gouvernement doit logiquement revenir sur un certain nombre de projets coûteux et inutiles comme l’aéroport de Notre Dame des Landes ». « Au vu des principes qu’elle défend, la commission les aurait certainement classés sans suites si elle avait pu les examiner. Il n’est pas trop tard pour les abandonner définitivement ! », conclut la fondation.