Publié le 17 juillet 2014 à 18h38 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h56
«Dans les jours qui viennent, nombre d’entre-vous mettrons le réveil le matin car ils partiront travailler», explique Lisette Narducci, vice-présidente du Conseil général 13 en charge de l’insertion sociale et professionnelle. Devant elle, un parterre de demandeurs d’emplois, à ses côtés, les responsables de l’association Apeq (Action pour l’Emploi dans les Quartiers) et Amadou Édouard Diallo, le responsable régional exploitation de «Main Sécurité» qui recrute pas moins de 500 agents de sécurité pour le stade Vélodrome. Et les demandeurs ont ensuite eu des entretiens personnalisés : «j’ai bon espoir que 60% des personnes venues aujourd’hui partent avec un emploi», ajoute Lisette Narducci.
L’élue explique : «Nous organisons des rencontres employeurs-demandeurs d’emplois, avec l’Apeq, c’est la quatrième opération de l’année, sur des filières particulières. Une pré-sélection est organisée avant car, par exemple aujourd’hui, pour la sécurité, il faut une qualification pour accéder à ce type de postes».
Le responsable de l’Apeq précise pour sa part : «Nous allons à la recherche d’entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre et nous essayons de faire coller l’offre à la demande. Nous travaillons ainsi sur cette rencontre depuis 2 mois». Puis de céder la place à Amadou Edouard Diallo qui souligne à quel point les besoins sont grands : «Nous cherchons entre 450 et 500 agents pour le stade vélodrome, pas seulement pour l’OM, mais aussi le RCT, les concerts… ». Et de rassurer : «Il y a des petits problèmes entre la ville et le club, mais tout va s’arranger. » En ce qui concerne les emplois, il indique: «Dans un premier temps ce seront des CDD de 3-4 mois renouvelables».
« Notre département est le seul où le niveau du RSA est constant »
Lisette Narducci reprend : «Nous versons 50 millions d’euros par an en faveur de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA, soit la plus grosse enveloppe de France, sachant que nous essayons de trouver un emploi avant que la personne n’entre dans ce dispositif. Et, s’il ne peut être question de satisfecit en ce domaine puisqu’il s’impose de toujours faire mieux, il faut savoir que notre département est le seul où le niveau du RSA est constant. Nous comptons 70 000 bénéficiaires dans le département. Chaque mois, 1 500 personnes entrent dans ce dispositif mais autant en sortent. Et le type d’opération que nous menons aujourd’hui est très précieux pour cela. Si nous ne réussissons pas encore à faire baisser le taux, il faut savoir que, voilà quelques années, nous étions le département de France qui, de loin, compter le plus grand nombre de bénéficiaires du RSA. Tel n’est plus le cas aujourd’hui».
Elle avance : «Je ne crois pas aux usines à gaz en matière de lutte contre le chômage mais à des dispositifs simples, efficaces. Nous avons ces Forums mais aussi des petits déjeuners de l’emploi. Un dispositif que j’ai mis en place dans les 2/3, ma mairie de secteur, depuis 12 ans. Nous travaillons beaucoup avec le BTP, l’Armée». Elle rappelle que, dans cette action en faveur de l’emploi, le département œuvre avec l’Apeq, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la chambre des Métiers, Pôle Emploi.
Lisette Narducci n’omet pas de signaler le travail accompli avec le Club des entreprises solidaires. « Cette démarche a vu le jour en avril dernier. Nous comptions alors 20 entreprises fondatrices, elles sont aujourd’hui plus de 170. L’entreprise assure la promotion de ses métiers auprès des allocataires du RSA. Elle dépose, en fonction de ses besoins, ses offres d’emploi dans la boîte mail du Conseil général: contact.employeur@cg13.fr en précisant de façon détaillée le profil recherché et l’environnement du poste. Et nous, nous allons chercher, dans notre Cvthèque les profils correspondants».
Par ailleurs, le Département met en place «des formations courtes et qualifiantes permettant d’adapter les compétences des allocataires aux profils des postes proposés par les entreprises solidaires».
Michel CAIRE