Publié le 25 février 2014 à 10h01 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h43
« Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer à plusieurs reprises le dossier LFoundry. Cela a toujours été avec émotion, lucidité et détermination », rappelle Jean-Noël Guérini, le président du CG 13 en présentant le dossier d’aide exceptionnelle à LFoundry. Droite, PS et PCF apporteront leur soutien à ce dossier qui sera voté à l’unanimité.
Jean-Noël Guérini poursuit : « Émotion en pensant à ces 600 familles plongées brutalement dans l’angoisse et l’incompréhension. Lucidité quant à la nécessité de dépasser les grands discours enflammés pour s’intéresser à des propositions concrètes et viables. Détermination enfin, à participer à un dispositif d’accompagnement crédible ».
« Plusieurs projets de reprise sont à l’étude »
Il souligne que c’est notamment grâce à la volonté du Conseil général que « l’État sera signataire de la convention qui prévoit une avance remboursable de 1,5 Millions d’euros, à parité avec la Région et la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aix. Cet apport vital, d’un total de 4,5 M d’Euros devrait permettre à la cellule mise en place de fonctionner jusqu’au 31 mars, et, nous l’espérons, de dégager une piste de reprise sérieuse». Le président déclare également que plusieurs projets de reprise sont à l’étude. « Les discussions doivent se poursuivre sans faiblir, tout comme la recherche d’investisseurs et de clients. Sachez que Provence Promotion s’y investit avec beaucoup de détermination», assure-t-il.
Bruno Genzana, (NC), lance : «C’est sans hésitation que nous allons voter cette aide parce que 600 familles sont concernées, parce que nous prenons en considération cette entreprise qui a pris toute sa part au développement de la Silicon Valley du pays d’Aix sans laquelle la Provence ne produirait pas aujourd’hui 35% de la production française de semi-conducteurs».
«l’État a brillé par son absence dans ce dossier»
Il se dit stupéfait de «la légèreté» dont l’État a fait preuve sur ce dossier. «Interrogé à ce sujet à l’Assemblée Nationale le 15 janvier, Arnaud Montebourg plastronnait en annonçant les trois mois de répit accordés par le Tribunal de commerce de Paris, croyait bon d’ajouter : « L’État, comme d’habitude sera présent ». Or je ne vois qu’une chose, l’État a brillé par son absence dans ce dossier. Il aura fallu qu’une initiative privée se manifeste par l’intermédiaire de Michel Boulan, le maire de Chateauneuf-le-Rouge et que les collectivités territoriales donnent ensuite le ton pour que le gouvernement se décide à s’impliquer sur ce dossier». Bruno Genzana de conclue son intervention : « A qui verra dans ma déclaration des propos convenus de la part d’un responsable de l’opposition, je répondrai que Jean-Louis Canal, le maire PS de Rousset a lui-même évoqué la responsabilité morale du ministre du redressement productif dans cette affaire».
Roger Tassy, PS acquiesce : «Si l’État avait mis autant de détermination sur ce sujet que pour la métropole ou la révision de la carte cantonale nous n’en serions certainement pas là ».
Claude Jorda, PCF considère « Les collectivités non seulement ne sont pas dépensières mais en plus elles développent des politiques innovantes dans les territoires comme nous le faisons avec LFoundry, victime de la politique désastreuse du groupe américain ATMEL qui avaient pourtant bénéficié d’aides publiques. Il faut un contrôle sur les aides apportées par l’État ».
Robert Assante, DVD non inscrit, affiche aussi son intention de voter ce texte mais indique qu’il aimerait qu’il prenne aussi en compte les Moulins Maurel.
«Impossible», selon le président du Département qui explique que le texte relatif à LFoundry doit être voté dans les mêmes termes par les les trois collectivités. « Mais j’ai déjà écrit aux salariés pour leur apporter mon soutien. Sur le principe il n’y a donc aucun problème », déclare-t-il
Michel CAIRE