Publié le 12 octobre 2014 à 23h30 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Le nouveau règlement intérieur du Conseil Municipal était à l’ordre du jour de la plénière du 10 octobre. Un document avec lequel le groupe socialiste, comme il l’avait annoncé la veille de la séance, a exprimé son désaccord. Le principal point d’achoppement concerne le temps de parole des groupes. Il sera suivi par le FN, les deux groupes n’ayant pas été entendus, ont décidé de saisir la justice.
Stéphane Mari, le président du groupe socialiste formule un certain nombre d’amendements ajoutant, non sans humour : « Je n’ai pas cherché bien loin pour ces propositions, je me suis inspiré de ce qui se fait dans la mairie des 4/5, dont le Maire n’est autre que l’UMP Bruno Gilles».
Le FN considère: «Il faudrait trouver des modalités pour mieux travailler, sinon, nous réfléchirons aux démarches légales à engager». Le Front de gauche et EELV n’ayant pas été consultés sur ce dossier avant la plénière s’abstiendront sur ce dossier.
C’est à Yves Moraine, président du groupe « En avant Marseille » qu’il revient de répondre. Il explique que le groupe de travail sur cette question a répondu positivement : «à 3 des 6 demandes du PS, notamment sur le droit d’expression de l’opposition sur le site internet de la Ville».
Il conclut, s’adressant tout particulièrement au PS : «Vous voulez déférer ce règlement devant les Tribunaux, c’est votre droit, faites le, ne vous gênez pas, mais ne vous étonnez pas que les Marseillais vous rejettent, élection après élection parce que eux, le règlement intérieur, cela ne les intéresse pas, ce qu’ils veulent c’est des idées pour l’avenir de la 2e ville de France, et vous n’en avez aucune ».
Il est ensuite question du budget supplémentaire 2014. Son montant s’élève à 5,478 millions d’euros, soit une variation de seulement 0,3% par rapport au budget primitif.
Roand Blum, l’adjoint aux finances, de mettre en avant le fait que Marseille ne bénéficiera plus de la dotation spécifique «DSU Cible» (dotation de solidarité urbaine majorée pour les 250 premières communes de plus de 10 000 habitants en difficulté financière. Elle est passée du 242e rang en 2013 au 256e rang en 2014. Marseille va donc perdre 2,7 millions d’euros.
Benoît Payan, PS, profite de ce dossier pour attaquer la Ville, parle d’augmentation d’impôts «alors que pendant la campagne vous vous étiez engagés à ne pas le faire». Il dénonce le dossier du Stade Vélodrome « qui coûte plus de 12 millions d’euros aux Marseillais». La gestion des rythmes scolaires «qui va coûter 12 millions dont 10 directement financés par l’État». Et de lancer: « Vous connaissiez tous cela et pourtant vous allez augmenter les impôts». Et de s’insurger : «Vous aviez inscrits dans le budget primitif une redevance de 8 millions d’euros pour la saison en cours. Or, le budget annexe du stade reste inchangé alors que vous allez nous faire voter 3 millions d’euros pour la saison prochaine ».
Jean-Claude Gaudin riposte : « J’ai toujours dit qu’il n’y aurait pas d’augmentation dans le cas où il n’y aurait pas de transfert de charges non compensé par l’État. Et vos amis, au gouvernement, ne cessent de dire qu’il faut faire des économies, sur qui? Les collectivités territoriales».
Et Roland Blum d’asséner, en direction du PS : « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Vous parlez d’augmentation d’impôt, il n’y en aura pas en 2014. En revanche, le gouvernement ne cesse de réduire ses aides aux collectivités, impose les rythmes scolaires sans rembourser les frais».
Michel CAIRE