« La démocratie représentative doit être renforcée »
En introduction aux Assises régionales de l’entrepreneuriat, Michel Vauzelle, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est intervenu sur la crise du politique.
En tant que chef de file du développement économique sur son territoire la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a organisé, ce vendredi 26 avril, les Assises régionales de l’entrepreneuriat, premier temps fort d’une série de trois rendez-vous dédiés à la révision de son schéma régional de développement économique (SRDE). Associant l’ensemble des acteurs socio-économiques de la région, « ces Assises s’inscrivent dans une démarche de démocratie participative », avance Michel Vauzelle qui intervient sur la crise politique actuelle.
« En injuriant des députés c’est la démocratie qui est attaquée. Et il faut renforcer cette démocratie. Il faut exiger des candidats de préparer avec le peuple leur programme puis de revenir devant la société civile pour débattre du déroulement du mandat, expliquer les dossiers. Ainsi, j’ai une formation juridique et je n’ai pas les compétences techniques pour savoir combien coûtent la réalisation d’une route, d’un lycée. Si je m’engage sur un dossier pour un certain prix et, qu’il se révèle qu’il coûte le double, je ne peux tenir mes engagements. Il faut que les élus expliquent à leurs concitoyens pourquoi ils ne peuvent tenir leurs engagements ».
Il enchaîne : « lorsqu’il faudra des arbitrages entre les métropoles de Marseille, Nice et Toulon qui sera le plus à même de le faire ? Il faut que la Région, avec l’État, décide des grandes orientations régionales ».
Il insiste sur l’importance du travail qui se lance ce jour et se poursuivra le 14 mai à Sophia Antipolis, sur le thème de l’innovation, ainsi que le 27 mai, à Toulon, sur celui de l’industrie et des activités productives. « Et c’est à l’issue de ces Assises que nous élaborerons le futur schéma de développement économique. Sachant que nous sommes bien persuadés que la diversité économique doit être valorisée ». Il ajoute : « En période de crise, la région doit être impliquée dans le maintien et la reprise des activités économiques ». Il lance, concernant les politiques d’austérité : « Je ne suis pas un économiste, mais enfin, il semble évident que si les gens n’ont plus d’argent ils n’achèteront rien. Alors, il faut voir comment on peut faire pour que l’Europe ne saccage pas toutes les possibilités de développement économique ».
Le futur schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation pour l’emploi, prévu par l’avant-projet de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique « permettra de préciser la stratégie de la Région en matière de développement économique et d’innovation pour les 5 ans à venir ».
Michel CAIRE