Publié le 27 décembre 2015 à 23h01 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 21h31
Et c’est au terme d’un suspens Hitchcockien que les Rois Mages ont été vaincus par le groupe des Star Wars, la troisième place revenant aux Pompiers… Comme vous l’aurez-tous compris, il est question d’athlétisme, et plus exactement de la huitième édition de la somptueuse Corrida du Vieux-Port, la plus nocturne des courses pédestres, qui sait conjuguer compétition et caractère familial et convivial. Elle a accueilli cette année 1 400 participants, les plus jeunes ayant 15 ans, les plus entraînés, 80 ans et plus. Une épreuve, organisée avec rigueur et compétence par le SMUC qui, cette année, a mis tout particulièrement l’accent sur la sécurité.
Au bout de 6 km, Maxime Bargetto, de Clermont-Ferrand, auteur d’un départ canon, arrive main dans la main avec le deuxième, et premier master, Mohamed Ouaadi en 19’05. Ils précèdent Eddy Bouazzaoui, 2e master, 17’95. Fatima Korichi l’emporte en féminine en 22’40, elle devance Morgane Zawierta (23’28) et Zahra Heriche. Et, puis, au delà, de ces champions il y a eu tous ceux qui se sont battus contre eux-même et le chrono, dans des tenues sortant pour le moins de l’ordinaire. Ainsi, très rapidement, on a pu voir que les sardines ne pouvaient boucher le port de Marseille tant elles avaient fort à faire avec une armada de coureurs passée du côté obscur de la Force. Mais pas d’un parcours qui, partant devant la Mairie, a pris la direction de la rue Vaudoyer puis demi-tour avant le Mucem pour repasser devant la Mairie, se rendre jusqu’au bout du Quai du Port, un passage par la rue Bonneterie, rue de la Loge, l’espace Bargemon, rue de la Loge à nouveau, passage Pentecontore, avant le quai du Port, l’avenue Vaudoyer, un demi-tour et l’arrivée devant la Mairie (Ouf). Et quelques commentaires dignes des Marx Brothers : «Et alors, la sardine, elle s’est arrêté, je la connais, c’est un copain» Et ce «papa» qui retentit en direction d’un Dark Vador à mettre en joie lui aussi tous les psy des continents existants et des autres. Et puis, surtout, cet esprit sportif qui fait que Maxime Bargetto, se rendant compte que son adversaire, Mohamed Ouaadi, a eu un incident, l’attend, pour finir main dans la main. Et l’on se dit que oui, mille fois oui, on a raison d’aimer le sport.
Et tous ceux qui détestent la différence auraient vécu un cauchemar à leur gâcher le réveillon à voir, ensemble, partageant un buffet du réconfort, des sardines, Romains, elfes, papas et mamans Noël, Rois mages, princesses, vahinés, quelques schtroumpfs assure-t-on et autres super héros. Tous, en bonne intelligence se partageaient papillotes, fruits secs et frais et des pompes à l’huile ainsi qu’un bon chocolat chaud.
Mais la compétition finit, aux rythmes de la fanfare brésilienne llu Axé, le jury doit encore désigner le plus beau déguisement individuel, il y a le cow-boy, l’empereur romain, le chapelier fou chez les hommes et wonderwoman, la squaw et Alice aux Pays des Merveilles la bien nommée puisque c’est elle qui conquiert le voyage aller-retour vers Madagascar. Autant le dire, la neuvième édition s’annonce déjà comme étant une symphonie.
Michel CAIRE