Publié le 25 avril 2021 à 12h30 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 15h53
Alors que les Français aperçoivent le bout du troisième confinement, ils commencent également à préparer de possibles congés estivaux. Dans les destinations envisagées, la Corse occupe une bonne position dans le classement. Des perspectives qui obligent l’agence du tourisme de la Corse à adapter sa stratégie en misant sur les microrégions.
Plus que jamais l’Ile de Beauté, ses panoramas de carte postale et ses eaux turquoises, font rêver les Français confinés en mal d’air et de grands espaces. Rien d’étonnant donc que la Corse soit désignée par bon nombre comme la prochaine destination pour les vacances estivales. Sur le terrain, il s’agit de se préparer alors que dans les agences de voyage, les réservations ne cessent d’affluer. Une tendance confirmée par une récente enquête de Booking.com qui présage « un bel été » pour les acteurs du secteur touristique. D’ailleurs, ces baromètres d’opinion sont pour bon nombre de spécialistes des phares dans la nuit et des raisons d’espérer !
Des Français prêts à dépenser plus pour leurs vacances
Alors que certains professionnels craignaient un repli sur l’épargne pour les foyers français, ils sont ravis de constater que la tendance est davantage à la volonté de prendre l’air et de profiter pleinement des prochaines vacances. D’ailleurs, ces mêmes études montrent que le touriste version 2021 est prêt à dépenser plus sur son lieu de villégiature. Mais attention, avant de délier les cordons de sa bourse, le consommateur est en attente de certaines conditions préalables. Que ce soit la sécurité sanitaire, la notion de pleine nature ou le caractère authentique de la destination… Le voyageur présente un cahier des charges bien précis et notamment la volonté d’éviter la surpopulation à tout prix. Distanciation sociale oblige ?
Donner une visibilité accrue aux microrégions
Pour préparer au mieux la saison, l’ATC (Agence de tourisme Corse) doit donc s’adapter et proposer une stratégie en phase avec ces problématiques. Pour cela, l’Agence a décidé de mettre l’accent sur la dimension « territoire » au travers de sa stratégie promotionnelle. «Partir à la redécouverte de nos régions est devenu une priorité. Notre politique marketing doit s’adapter et nous devons être en mesure de réorienter notre offre», résume-t-on au sein de l’Agence. Plus concrètement, cela consiste à donner une visibilité accrue à la fois aux microrégions, du Cap à l’Extrême-Sud, en passant par l’Oriente, le Nebbiu, le Sartenais-Valincu, la Castagniccia ou encore la piève de l’Ornano et le Centre Corse. Un plan de route qui table sur un pluralisme touristique et qui offre un large spectre de propositions de destinations d’exception.
Une stratégie basée sur la destination dans la destination
Cette notion de «destination dans la destination» séduit les futurs touristes. Pour preuve, la mise en avant sur de nombreux sites de voyagistes qui ont bien compris que ces têtes de gondole étaient synonymes de chiffre d’affaires. Une réussite économique qui passe forcément par le rôle moteur des offices de tourisme. Notamment au niveau de l’écotourisme, l’un des axes forts de l’ATC pour la saison 2021. Là encore un grand nombre de choses reste à faire, que ce soit au niveau du travail de l’image ou la structuration d’un écotourisme d’aujourd’hui et de demain, comme filière touristique innovante, expérimentale et exemplaire.
Le projet de l’ATC est ambitieux et revêt un caractère vital pour l’Ile. Heureusement, l’agence sait qu’elle peut s’appuyer sur des valeurs sures comme le GR20 ou le GT20, l’itinéraire cyclo-touristique qui traverse la Corse du nord au sud en 12 étapes, bientôt assorti d’un « label accueil vélo ». Tout se prépare donc avant le grand barnum et la phase de communication, en amont.
Ange ETTORI