Illustration parfaite d’un tirage au sort dont il faudra revoir les modalités, le déséquilibre entre les poules du haut de tableau et celles du bas, se traduit par deux quarts de finale qui verront s’affronter entre elles les quatre meilleures nations mondiales. Dommage.
France-Afrique du sud, Irlande-Nouvelle Zélande : les quarts de finale opposant les deux premiers des poules A et B ressemblent bigrement à des affiches de finale. Autant dire que deux favoris passeront à la trappe à cette occasion. L’Irlande, première nation au classement World Rugby sera donc opposée aux Néo-Zélandais, 4e de ce classement, alors que la France, en deuxième position, verra en face d’elle des Sud-Africains, 3e. Au regard des derniers résultats enregistrés par ces équipes ces derniers jours dans les matchs de poules, le spectacle s’annonce grandiose dans les deux cas.
Duel de rouleaux compresseurs
Avec Irlande-Nouvelle Zélande, ce sont des rouleaux compresseurs qui tenteront de s’écraser l’un l’autre. Les Blacks semblent être revenus au top de leur forme après une préparation assez chaotique, leur 96-17 face à l’Italie est là pour le prouver. Les Irlandais, eux, ont été sans pitié face aux Écossais qui n’ont rien pu faire samedi soir, surclassés 36-14 non sans avoir essayé de relever le défi. Mais la défense verte, impressionnante de présence et de puissance a tué dans l’œuf la plupart des attaques écossaises. Il va y avoir des étincelles samedi soir au stade de France et il ne faudra pas manquer le Haka…
Ils vont envoyer du jeu
Français et Sud-Africains n’ont eux aussi pas fait dans le détail en ultime rencontre de poule, les premiers laminant chirurgicalement les italiens 60-5 et les Sud-Af dominant les Tonga 49-18 ; des Africains qui profiteront de treize jours de repos, n’ayant pas joué la dernière journée, pour se refaire la cerise. Mais à ce niveau de compétition est-ce un avantage ? Quoiqu’il en soit, on peut s’attendre à un affrontement qui devrait voir les deux équipes développer du jeu notamment avec les feux-follets que sont, entre autres, Faf de Klerk et Louis Bielle-Biarrey. La principale inconnue de cette rencontre étant la présence, ou non, d’Antoine Dupond dans le camp tricolore. Mais face à l’Italie, Maxime Lucu a démontré, si besoin en était, qu’il était à la hauteur du défi. Rendez-vous au point d’orgue, dimanche soir.
Des miettes pour les autres ?
Samedi en fin d’après-midi au Vélodrome, le Pays de Galles se retrouvera face aux Argentins. Les Gallois ont alterné le convainquant et le moins bon en phase de poule et les Sud-Américains idem, ne devant leur qualification qu’à une victoire arrachée 39-27 à un Japon vaillant. Mais dans ces poules C et D, le jeu développé par les protagonistes a semblé être un ton en dessous de ce qui a été montré par les quatre meilleurs mondiaux. Pour preuve la victoire pénible 18-17 de l’Angleterre face aux Tongiens. Des Anglais qui trouveront les Fidji sur leur chemin, toujours au Vélodrome de Marseille, dimanche après midi. Une équipe fidjienne défaite par le Portugal à Toulouse 24-23, les lusitaniens signant ainsi un authentique exploit, certainement fondateur d’un collectif, sous la baguette du coach français Patrice Lagisquet. Tout reste possible dans ces deux autres quarts de finale et une chose est désormais certaine : en terminant 3e de leur poule, l’Italie, Le Japon, l’Australie et l’Écosse sont d’ores et déjà qualifiés pour la prochaine Coupe du monde.
Michel EGEA