Publié le 11 août 2021 à 21h58 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h28
«La crise sanitaire n’est pas derrière nous. Nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus», a averti mercredi Emmanuel Macron soulignant que l’objectif du gouvernement était désormais «la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés».
Un Conseil de défense sanitaire et un Conseil des ministres se sont tenus ce mercredi 11 août. En ouverture de ces réunions organisées en visioconférence, Emmanuel Macron a pris la parole depuis le fort de Brégançon (Var). Il a dressé un tableau inquiétant de la dynamique de l’épidémie de Covid-19, en particulier en outre-mer, mais il a aussi évoqué des mesures en préparation pour la rentrée.
«État des lieux préoccupant» dans plusieurs régions
Outre la flambée des cas de Covid-19 dans les Antilles, le chef de l’État a souligné «l’état des lieux préoccupant» en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie, où le taux d’incidence dépasse les 500 cas pour 100 000 et fait craindre une montée de la pression hospitalière, a-t-il ajouté. Gabriel Attal a confirmé la mise en œuvre de mesures renforcées en Guadeloupe, face à la situation sanitaire qui ne s’améliore pas. Du côté de la Polynésie française, l’état d’urgence sanitaire a été décrété. Il «entrera en vigueur à partir de minuit le 12 août», a précisé le porte-parole du gouvernement.
L’objectif du gouvernement est désormais «la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés», a-t-il poursuivi, expliquant qu’«il faut tenir au moins la cible des 50 millions de vaccinés à la fin du mois d’août», et que «nous sommes en bonne voie», puisque qu’il annonce que quelque 37,8 millions de Français sont déjà complètement vaccinés.
«Pas d’autre choix» que l’extension du pass sanitaire
Le chef de l’État a aussi défendu le pass sanitaire, exigé depuis lundi dans de nombreux lieux publics, dont les cafés-restaurants. «Si nous mesurons les contraintes, nous n’avions pas d’autre choix car c’était cela ou la fermeture du pays», a-t-il dit. Il a appelé les gérants de ces lieux à faire preuve de civisme en rappelant que l’État les a aidés pendant les périodes de fermeture. «Que chacun se souvienne que quand il n’y avait plus de chiffre d’affaires du tout à cause de l’épidémie, c’est bien l’argent public qui a permis de rémunérer les responsables de ces lieux. Il est donc légitime de demander une part de responsabilité», a-t-il insisté.
Une campagne de rappel de vaccination lancée mi-septembre
Concernant le rappel de vaccination Emmanuel Macron annonce «engager les préparatifs» pour débuter «dès la rentrée». «Les rendez-vous ouvriront dès la fin du mois d’août, début du mois de septembre», a-t-il notamment précisé, ajoutant que «la liste des populations concernées sera établie par la Haute Autorité de santé».
Un dispositif de vaccination dans les établissements scolaires confirmé
Le chef de l’État a également rappelé une autre évolution de la campagne vaccinale, déjà annoncée par le gouvernement : une «grande campagne» dans «l’ensemble des établissements scolaires». Ce sont plus précisément les collèges et lycées qui sont concernés, le vaccin n’étant pas autorisé pour les enfants de moins de 12 ans. Les étudiants seront aussi visés. Mais le président de la République n’a pas davantage détaillé les lieux où se fera la vaccination ni qui en sera chargé.
La fin de la gratuité des tests actée
Comme annoncé par Emmanuel Macron lors de son allocution du 12 juillet, le gouvernement a acté mercredi la fin de la gratuité des tests de dépistage du Covid-19, lorsqu’ils seront effectués sans prescription. Les tests deviendront payants à partir de la mi-octobre. Une mesure qui correspond «aux choix que font un certain nombre de nos voisins européens», a souligné Gabriel Attal. «Les tests à répétition n’empêchent pas d’aller à l’hôpital et de contaminer fortement. D’ici mi-octobre, chacun aura eu le temps de s’organiser et de prendre ses responsabilités, nous prenons également les nôtres», a-t-il ajouté.
Des mesures renforcées dans plusieurs départements
Les départements dans lesquels le taux d’incidence dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants seront désormais soumis à des mesures renforcées. Les préfets doivent y mettre en place le pass sanitaire dans les grands centres commerciaux, c’est-à-dire ceux dont la surface est supérieure à 20 000 m². Le port du masque est également rétabli en intérieur dans les lieux qui accueillent du public, et ce, même si le pass sanitaire y est déjà exigé.
Au 11 août, les départements concernés sont la Guadeloupe, la Martinique, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Corse, la Corse-du-Sud, les Alpes-Maritimes, l’Hérault, le Var, les Pyrénées-Orientales, le Vaucluse, le Gard, l’Aude, La Réunion, la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, les Alpes-de-Haute-Provence, le Rhône, la Gironde, l’Ariège, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Guyane, les Hautes-Alpes, la Haute-Savoie, la Savoie, la Drôme, les Landes, la Lozère, le Territoire de Belfort, la Seine-Saint-Denis, la Charente-Maritime, le Lot, l’Aveyron, le Lot-et-Garonne et le Val-de-Marne.
La rédaction
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