Publié le 22 avril 2020 à 17h20 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h15
Réuni le 15 avril 2020, le Bureau de l’Union Départementale FO des Bouches-du-Rhône a avancé un certain nombre de demandes aux pouvoirs publics afin de garantir la protection sanitaire des salariés ainsi que la garantie de leur emploi. Elle réaffirme ainsi, en premier lieu, que «la santé est la seule priorité et, ainsi, la stricte nécessité que seuls des salariés protégés de tous risques de contamination au Covid-19 puissent travailler à maintenir les activités essentielles». Elle condamne les Ordonnances prises par le Gouvernement «visant à balayer, même provisoirement, le Code du travail, lui-même créé pour sécuriser les salariés dans le cadre de leur travail». L’organisation demande également aux Pouvoirs Publics de faire procéder massivement à des tests des salariés, et que les mesures adéquates soient prises par leurs entreprises s’ils s’avéraient positifs. L’organisation syndicale demande également aux pouvoirs publics de veiller à ce que cette période de crise sanitaire «ne soit pas propice à des ruptures abusives des contrats de travail et de procéder à des contrôles pour sanctionner les abus de certains employeurs ayant recours à l’activité partielle tout en faisant télétravailler, voire travailler, leurs salariés». Au-delà de cette crise, et à l’instar de la Confédération FO, l’UD FO 13 demande «que soit clairement retiré le projet de réforme des retraites, et non pas suspendu comme annoncé. En effet, cet épisode de pandémie, qui fera baisser le PIB du pays, est la preuve criante qu’avec un système de retraites par points, limité à 14% du PIB, une telle réforme aurait fait chuter massivement le montant des retraites et des pensions». L’organisation demande également le retrait de la réforme de l’Assurance chômage car, à ses yeux «la crise actuelle met en exergue la nécessité d’une Assurance chômage protectrice des travailleurs et non pas leur fragilisation avec une réforme qui accroît les inégalités et la précarité». De plus, elle exige que le Covid-19 soit reconnu comme maladie professionnelle pour les salariés l’ayant contracté sur leur lieu de travail (comme cela est déjà le cas pour d’autres virus type varicelle ou zona). L’UD FO 13 demande: «que les justes revendications des salariés et des agents des Hôpitaux, des EHPAD, ou plus largement du Service Public, ne soient plus considérées comme des dépenses supplémentaires mais comme des moyens d’éviter de compter les morts ».
Puis l’UD d’apporte son soutien plein et entier «à ses militants, et aux salariés qui, ensemble, sur le terrain, mettent chaque jour leur santé en jeu pour préserver celle des autres et le fonctionnement vital du pays et appelle les Pouvoir Publics et les responsables des entreprises à une véritable reconnaissance de l’investissement dont ils font preuve». Enfin, si l’organisation, n’a pas d’opposition de principe à la réouverture progressive des écoles après le 11 mai, elle avance qu’elle ne peut être envisagée sans que toutes les mesures de protection sanitaires soient mises en place, pour tous.
Michel CAIRE