Publié le 17 avril 2020 à 13h19 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h15
Cette période de crise touche fortement l’emploi, l’économie et en particulier le monde de la culture, qui est très vivant dans notre ville et très en difficulté. Les fermetures de lieux, les annulations d’événements, de festivals, se poursuivront, Emmanuel Macron l’a annoncé, jusqu’au 15 juillet pour le moins.
Le printemps Marseillais [[Le Printemps Marseillais est un mouvement politique sans précédent réunissant les partis de gauche – du Parti Socialiste à la France Insoumise en passant par le Parti communiste français, les Radicaux de Gauche, Génération.s, Place Publique, Nouvelle Donne, Gauche Républicaine et Socialiste, le Parti de Gauche, Ensemble!, le parti pirate – des écologistes et des collectifs citoyens, pour proposer un projet d’alternative écologique, sociale, économique, démocratique pour Marseille dans le cadre des élections municipales de 2020. printempsmarseillais.fr]] dénonce: «Dans un secteur déjà fragilisé par les baisses de subventions et ici, à Marseille, particulièrement mis à mal par le défaut d’entretien des bâtiments et l’opacité et la faiblesse des subventions municipales, nous savons que la reprise sera marquée par de très nombreuses difficultés. La plupart des appels à projets sont annulés, de nombreuses associations se sont vues refuser des crédits bancaires, les assurances annulation se défaussent sur des clauses restrictives discutables, et certains salariés n’ont pas pu entrer en chômage partiel alors même qu’ils ne travaillent pas.» Évoquant également les petites entreprises culturelles -librairies, cinémas indépendants, bars musicaux associatifs- «qui sont plongées dans des difficultés qui vont amener à des fermetures massives si rien n’est fait. Ils ont besoin de trésorerie et d’une annulation de leurs charges sociales et fiscales. Quant aux intermittents, techniciens et artistes, les mesures prises pour maintenir leur statut ne compensent pas les cachets perdus». Pour le Printemps Marseillais, les dispositifs d’activité partielle, de prêts garantis par l’État, des reports de charges et d’impôts qui ont été mis en place «ne peuvent exclure le secteur associatif ou les entreprises en difficulté avant le confinement.» Si des fonds complémentaires pour combler le manque à gagner de certains événements ont été annoncés, «il ne faudrait pas concentrer cet effort sur les grands festivals, négligeant les compagnies et les plus fragiles», insiste le Printemps Marseillais qui ne cache pas son inquiétude: «La culture, la création artistique et l’éducation populaire ne sont pas seulement des secteurs économiques. La vitalité des artistes, des opérateurs culturels, est essentielle à la ville que nous voulons reconstruire avec tous les Marseillais. Durant le confinement nous voyons bien à quel point, l’art nous permet de dépasser cette période.» Pour réfléchir aux meilleures solutions pour accompagner le secteur de la culture marseillais pendant le confinement, le Printemps Marseillais invite tous les acteurs de ce secteur à partager leurs propositions sur la plateforme de consultation citoyenne « La parole est à vous ». «Cette plateforme qui nous avait permis d’enrichir le programme pendant la campagne des municipales a été rouvert pour permettre à tous les Marseillais de faire part de leurs constats et leurs propositions pour faire face aux urgences que créent cette crise, qu’elles soient sanitaires, humanitaires, économiques ou relatives à l’éducation de nos enfants.» Les propositions seront transmises aux représentants du Printemps Marseillais pour qu’ils s’en fassent les porte-paroles lors des conseils de crise où ils sont présents et dans leurs prises de parole publiques.
La rédaction