Publié le 5 septembre 2014 à 19h13 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h39
Michel Cadot, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a tenu ce vendredi 5 septembre une réunion sur la situation de la filière fruits-légumes en région autour des représentants de la profession agricole, des chambres d’agriculture, de la coopération et du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Ce fut l’occasion de faire le point sur les mesures de soutien mises en œuvre par la Commission européenne à la suite de l’embargo décidé par la Russie« . A la suite de cette rencontre le préfet a mis en place une cellule de crise composée de tous les acteurs concernés : les producteurs agricoles, les acteurs de la transformation, les grossistes, les distributeurs, les banques, la MSA (mutualité sociale agricole), les collectivités territoriales, les services de l’État. Elle aura pour objectifs :
-pour la distribution, de mieux mettre en valeur les productions françaises et plus particulièrement de la région : pommes et poires de la Vallée de la Durance, tomates, concombres,
-pour la restauration collective, (cantines et restaurants d’entreprises et d’administrations) de privilégier un approvisionnement en produits locaux et de saison,
-pour les banques, d’accompagner les situations individuelles pour les exploitations et entreprises en difficulté.
Cette cellule de crise sera mise en place et réunie au cours du mois de septembre.
Par ailleurs, dès l’annonce de l’embargo, une veille a été mise en place par la DRAAF Paca afin d’évaluer au plan régional les conséquences directes et indirectes de la décision russe et d’apporter des informations nécessaires aux professionnels des filières concernées.
De plus, depuis le mois de juillet, l’État a renforcé les opérations de contrôle sur le respect des normes de commercialisation et de transport des fruits et légumes ( transparence tarifaire, conditions de facturations, origine des produits, pratiques trompeuses…).
Un premier bilan sera présenté lors de la prochaine réunion de la cellule de crise.
Au cours de cette réunion, le préfet a incité fortement « l’ensemble des partenaires à s’engager dans une promotion active de la consommation de fruits et légumes de la région en particulier par les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur« .
Rappel de la situation
Si son impact est évalué à 250 millions d’euros sur l’ensemble du territoire Français, toutes filières agricoles confondues, l’embargo russe fragilise une situation déjà sensible pour le secteur des fruits et légumes. En effet la campagne 2014 a été particulièrement difficile pour les fruits d’été et notamment la pêche et s’annonce délicate pour la pomme, compte tenu des stock résiduels (en Paca la pomme représente plus de 50 % de la production de fruits) et la poire dont la précocité l’a placée en concurrence avec d’ autres fruits. Un premier échange s’était tenu dès la mi-juillet en préfecture de région entre producteurs et grande distribution permettant de dégager des pistes de travail.
Les mesures mises en place par la Commission Européenne
Elles consistent en des opérations de retrait du marché et des mesures de promotion. Dès la mi-août, la Commission européenne a débloqué une enveloppe de 32,7 millions d’euros pour les pêches et nectarines. Pour les autres fruits et légumes, une aide de 125 millions d’euros, dont 83 pour les pommes et les poires, sera disponible pour l’ensemble des États membres.