Publié le 14 janvier 2021 à 12h45 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h34
On parle souvent du recul des glaces, mais qu’en est-il de la problématique de la déforestation ? Un récent rapport de l’ONG WWF présente des conclusions pour le moins alarmantes. La Terre qui était couverte à 50 % de forêts, il y a huit mille ans, ne l’est plus qu’à 30 %.
En seulement 13 années (2004-2017), près de 43 millions d’hectares de forêts ont été éradiqués de la surface de la Planète ! En cause, l’agriculture commerciale qui réclame de plus en plus de terrains que ce soit pour les cultures ou l’élevage de bétail. Mais pas seulement, puisque le secteur minier, les infrastructures routières, l’industrie forestière ou l’agriculture vivrière viennent compléter le classement des responsables de cette catastrophe écologique à grande échelle.
L’Amérique latine au cœur du problème
Dans son rapport, WWF a défini 24 « points chauds ». Sur ces derniers, 9 se trouvent en Amérique Latine, 8 en Afrique et 7 en Asie-Pacifique. Ces trois spots représentent à eux seuls 52 % de la déforestation tropicale mondiale. Cet état des lieux est déjà alarmant, mais il est important de savoir que 45 % des domaines forestiers encore debout dans ces 24 zones sont dans un bien triste état et ont été victimes de dégradations ou fragmentations.
Changer les choses le plus rapidement possible
Vous l’aurez compris, cette étude est bien plus qu’un signal d’alarme, elle doit devenir une prise de conscience et le moteur de la lutte contre la déforestation. Respect de la nature, modification de notre régime alimentaire… Marc Lambertini, directeur général du WWF, confiait récemment à Ouest-France qu’il fallait agir : «La mauvaise gestion des forêts mondiales favorise les émissions de carbone, ravage la biodiversité, détruit des écosystèmes vitaux et affecte la subsistance et le bien-être des communautés locales et des sociétés en général.» Les choses ont le mérite d’être claires.
Fabian FRYDMAN