Publié le 18 décembre 2017 à 19h16 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h50
« Dorilla in Tempe », le mélodrame qui relance l’Édition Vivaldi
En l’an 2000, le label indépendant Naïve concrétisait un projet pharaonique : sortir de leurs cartons, entreposés à la bibliothèque universitaire de Turin, les œuvres inconnues de Vivaldi conservées là. Car, c’est dans les réserves de cette université qu’est entreposée la bibliothèque personnelle manuscrite du moine roux de Venise dont une très importante collection de partitions contenant 450 compositions. L’Édition Vivaldi voyait donc le jour sous l’égide du musicologue italien Alberto Basso qui s’entourait des meilleurs spécialistes pour jouer ces musiques et restituer opéras, messes, concertos avec les meilleurs interprètes de musique baroque du moment. En 15 ans, le label Naïve publiait 54 enregistrements, dont 15 opéras. Chacune de ces sorties constituant un réel événement puisque permettant de découvrir à chaque coup une facette du génie de Vivaldi. Après deux ans de silence radio lié à quelques péripéties économiques, Naïve ayant intégré le groupe Believe, c’est la renaissance de l’Édition Vivaldi avec la sortie il y a quelques jours du 55e enregistrement de la collection, «Dorilla in Tempe», mélodrame héroïco-pastorale, interprété par I Barocchisti sous la direction de Diego Fasolis. On retrouve avec plaisir le visuel qui caractérise la collection, un superbe portrait, mais aussi, et surtout une qualité d’enregistrement qui sert le talent d’une distribution idéale composée de quatre mezzo-sopranos italiennes :
Romina Basso, Serena Malfi, Marina de Liso et Lucia Cirillo, de la contralto Sonia Prina, déjà au rendez-vous pour des enregistrements de la collection et du baryton Christian Senn. Un casting de rêve dans l’univers baroque qui marque la renaissance de cette Édition Vivaldi qui devrait encore nous faire découvrir bien des merveilles dans les années à venir.
Michel EGEA
