Annick Delhaye (EELV), vice-présidente en charge du développement soutenable, climat, énergie au Conseil Régional PACA, et François-Michel Lambert (EELV), député des Bouches-du-Rhône, affichent leur déception à l’issue du débat national sur la transition énergétique qui s’est achevé ce jeudi.
Alors que le débat national sur la transition énergétique s’est achevé ce jeudi 18 juillet, Annick Delhaye, vice-présidente (EELV) en charge du développement soutenable, climat, énergie au Conseil Régional PACA, et François-Michel Lambert, député (EELV) des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission Développement Durable et Aménagement du Territoire de l’Assemblée nationale (Président de l’Institut de l’Economie circulaire et co-rapporteur du rapport remis à l’Assemblée Nationale sur « La biomasse au service du développement durable »), sont « déçus ». « Après tant de débats sur la transition énergétique, pendant 8 mois (+ de 60 réunions sur notre territoire), on transforme les recommandations en « synthèse » et simples « enjeux » », dénoncent-ils. Soulignant que le terme même de « recommandations » était « déjà faible », ils estiment qu’il s’agirait « de passer aujourd’hui aux engagements concrets pour lutter contre le dérèglement climatique et ses conséquences et contre la raréfaction des ressources naturelles et des énergies fossiles » et « de passer enfin de l’économie linéaire à l’économie circulaire ».
Les deux élus écologistes rappelle cependant que « la Région Provence Alpes Côte d’ Azur a voté lors de l’Assemblée Plénière du 28 juin le Schéma régional Climat/Air/Energie (SRCAE) qui marque des engagements ambitieux, nécessaires pour notre région, considérée par les experts comme un « hot spot » en matière de changement climatique ». Le Conseil Régional est ainsi désormais engagé à travers ce schéma sur trois axes majeurs : « diminution de 50 % de nos consommations d’énergies d’ici 2050 » ; « Révision à la hausse des objectifs de développement des énergies renouvelables » avec l’objectif de « couvrir 2/3 des besoins de la région en énergie, d’ici 2050 » ; et « Diminution par 4 des émissions de gaz à effet de serre (/1990) d’ici 2050 » (« le facteur 4 »).
« La transition énergétique est une chance de développement économique »
Les écologistes soulignent également que « grâce au vote de la motion déposée par notre groupe et votée en avril 2011 », le Conseil régional s’est engagé « à promouvoir tous les dispositifs de transition énergétique pour une sortie progressive du nucléaire d’ici 2050 ». Ou encore que grâce au vote du vœu « non aux gaz de schistes » de février 2011, « notre institution a clairement dit « non » à l’exploration et l’exploitation des Gaz de schistes ».
A l’issue de ce débat national, Annick Delhaye et François-Michel Lambert tiennent à remercier les entreprises de la Région qui ont montré leur intérêt durant les débats. « Entreprises du bâtiment, industriels des matériaux, professionnels des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, gestionnaires de réseaux ont compris les perspectives économiques et industrielles de la transition énergétique pour notre région », jugent les deux élus.
Et de plaider que « là où le Medef dit craindre pour la croissance économique et l’emploi, les études prouvent que les économies de consommation d’énergie, et donc une baisse des factures, sont bénéfiques pour les entreprises et que la transition énergétique est une chance de développement économique, pour notamment de nombreuses entreprises innovantes mais également pour les industries « du passé ». A condition d’impulser et d’accompagner les reconversions nécessaires. »
Aux yeux des élus écologistes, « c’est tout l’enjeu de l’écologie industrielle et de l’engagement de la Région dans ce sens », avec les industries de l’étang de Berre par exemple.
Annick Delhaye et François-Michel Lambert espèrent désormais que le gouvernement retiendra « des propositions dignes des enjeux (du changement climatique, de la pollution et de la raréfaction des ressources naturelles, perte de la biodiversité notamment) », lors de la conférence environnementale de septembre 2013 et dans la loi de programmation sur la transition énergétique, qui doit être votée début 2014.