Publié le 31 mai 2018 à 12h19 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h47
Plus de 45 000 visiteurs sont attendus les 1er, 2 et 3 juin, au Domaine du Merle, à Salon-de-Provence, pour le Salon des agricultures provençales, troisième du nom. Une édition qui, une nouvelle fois, devrait être couronnée de succès tant la recette est imparable: gratuité du salon et du parking, 200 exposants producteurs et de matériel agricole; 1 500 animaux de la ferme; plus de 20 animations gratuites pour tous; démonstrations et dégustations de produits; restauration sur place. Et, si le Domaine des Merles accueille toujours la manifestation, il propose un nouvel espace, avec des parties boisées, pour mieux accueillir exposants, animaux et visiteurs. Une manifestation organisée par la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, porté par le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence, le Territoire du pays salonais, le Pays d’Arles et Montpellier SupAgro avec le soutien de la ville de Salon.
Trois jours durant le public peut assister aux défilés des animaux présentés par leurs éleveurs ou à la traite des brebis, déguster fruits, légumes, miels et fromages, participer aux jeux organisés sur les stands, admirer les tracteurs les plus innovants et la presse de foin à l’ancienne, visiter des exploitations agricoles, apprendre à tailler l’olivier ou encourager les chiens de troupeau.
Ce salon, outre le grand public, est aussi le rendez-vous des producteurs, des organisations professionnelles, des fabricants et équipementiers du monde agricole
Ce salon, outre le grand public, est aussi le rendez-vous des producteurs, des organisations professionnelles, des fabricants et équipementiers du monde agricole. Sur plus de 2 000 m², une zone accessible à tous présente des tracteurs, équipements et services. Côté organisations de producteurs, toutes les filières sont représentées (maraîchage, arboriculture, viticulture, serre, etc…) rejointes cette année par InterVins (association interprofessionnelle des vins à indication géographique protégée créée par les entreprises de commercialisation et de production de six départements dont les Bouches-du-Rhône) et le Conseil interprofessionnel des vins de Provence. Un événement qui vient d’être présenté lors de 3 temps forts, avec un premier arrêt pour un accueil et une visite du nouvel emplacement du salon des Agricultures de Provence sur le domaine du Merle, propriété de Montpellier SupAgro. Puis la matinée s’est prolongée au Parc des Ateliers Luma [[En 2016, la Fondation Luma, centre culturel expérimental en construction à Arles, lance le programme atelier Luma. Concrétisant la vision de Maja Hoffmann de créer un centre interdisciplinaire qui s’appuie sur les ressources locales, les matériaux, le savoir-faire et les talents d’Arles et au-delà, atelier Luma est un think tank, un atelier de production et un réseau d’apprentissage et imagine des façons innovantes et durables d’utiliser les ressources naturelles et culturelles de sa biorégion. De la valorisation des déchets agricoles à la promotion de l’artisanat traditionnel, en passant par la facilitation de rencontres entre créateurs audacieux, il développe des solutions locales à résonance globale. L’équipe d’atelier Luma et les participants au projet sont issus de tous horizons : designers, architectes, artisans, ingénieurs, botanistes et développeurs du monde entier se côtoient quotidiennement pour repenser l’avenir du territoire et participer à sa dynamisation. Le respect de l’environnement et l’économie circulaire se trouvent au centre de sa démarche dans laquelle le design est employé comme outil de transition. Depuis sa création en 2016, atelier Luma conduit des projets liés à six thèmes stratégiques : précieux déchets, mobilité vertueuse, hospitalité de demain, cuisine en partage, produire (dans) la ville, éducation circulaire., afin d’y découvrir la pluralité des nouveaux débouchés liés à l’émergence d’une filière de valorisation des co-produits de culture]]. Un centre de recherche, qui, à partir de matériaux de l’agriculture locale, sels, algues, tournesol, riz, etc. met en contact des designers afin de trouver de nouvelles façons de vivre, de consommer et de construire. Cette visite fut ponctuée par des échanges avec Bertrand Mazel, président du Syndicat des Riziculteurs de France et Filière. Dernière étape de cette rencontre, la Manade Mailhan – (lieu de production de
riz de Camargue IGP Bio – élevage Taureau Raço di Biòu – AOP Taureau de
Camargue) où ont été présentés les temps forts et les nouveautés de la troisième édition par les partenaires du Salon des Agricultures de Provence 2018. Occasion d’introduire également le nouveau Collectif des signes de qualité « Entre Alpilles, Crau et Camargue » – un projet regroupant l’IGP Riz de Camargue, l’AOP Taureau de Camargue, l’AOP Olives et Huiles d’olives de la Vallée des Baux, l’AOP Vins des Baux de Provence, l’AOP Foin de Crau et l’IGP/Label Rouge Agneau de Sisteron- et de faire un point sur l’actualité des signes de qualité -IGP Thym de Provence validée en février 2018 et la Brousse du Rove dont la demande d’AOC vient d’être validée par l’INAO-.
«Cette opération a pour ambition de faire la promotion de l’agriculture provençale auprès du grand public et de «donner la parole» aux professionnels du secteur»
De nombreux maires et Présidents, représentants du territoire du Pays d’Arles,
des parcs, de la Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône se sont mobilisés pour l’événement. Lucien Limousin présente le Salon au nom du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et du PETR (Pôle d’Équilibre Territorial et Rural) du Pays d’Arles, en tant que délégué à l’agriculture et à l’alimentation de ces deux structures. Il rappelle: «Cette opération a pour ambition de faire la promotion de l’agriculture provençale auprès du grand public et de « donner la parole » aux professionnels du secteur pour valoriser leurs compétences, leurs savoir-faire et leurs métiers». «Terre fertile en goûts, poursuit-il, le territoire des Bouches-du-Rhône offre un panier complet de produits (viande, légumes, fruits, céréales, riz, huile d’olive, fromages, miel, produits de la mer…), ainsi que tous leurs produits dérivés. Ils bénéficient d’une image de qualité, voire d’excellence, soutenue par des pratiques raisonnées et de nombreuses marques et signes de qualité». Tient à préciser qu’«au-delà de l’effet « vitrine » de la richesse et de la diversité des agricultures de notre territoire, ce salon doit surtout être l’occasion, pour ses organisateurs, de valoriser des modes de production et de consommation responsables et de qualité, dans le cadre d’une stratégie alimentaire durable pour le territoire». Il rappelle: «Le Conseil départemental est le vecteur d’une politique agricole qui fait de la valorisation de l’économie agricole locale, l’une de ses priorités avec trois séries de mesures convergentes pour accroître la valeur ajoutée de l’agriculture départementale et, au bout du compte, lui permettre de « tenir le territoire » : protéger et faciliter l’accès au foncier pour préserver le rôle nourricier des terres agricoles à travers une mesure d’aide à la reconquête de friches agricoles; accompagner la montée en gamme des productions locales en soutenant les investissements des producteurs engagés en faveur du bio; promouvoir les produits du terroir et développer l’approvisionnement local en circuits courts».
«La concentration de produits sous signe de qualité est la plus importante au niveau national, avec 35 signes de qualité recensés dans le département»
Bernard Mazel, président du syndicat des riziculteurs de France, avance pour sa part: «Le territoire des Bouches-du-Rhône dispose en effet d’une large gamme de produits de qualité qui peuvent s’appuyer sur une image d’excellence, avec une forte empreinte Provence et de territoire. Les signes officiels de la qualité et de l’origine (AOP/AOC/IGP/BIO/Label Rouge) permettent de garantir cette authenticité de nos produits. La concentration de produits sous signe de qualité est la plus importante au niveau national, avec 35 signes de qualité recensés dans le département». Il adresse un salut particulier et ses félicitations à l’AOC Brousse du Rove et à l’IGP Thym de Provence ayant obtenu très récemment leur labellisation. Espère que la fleur de sel de Camargue bénéficiera bientôt, à son tour d’une reconnaissance officielle. Il déplore toutefois: «Ces signes de qualité souffrent cependant d’une certaine méconnaissance auprès du grand public, et doivent être davantage mis en valeur». A ce propos il indique :« Afin de valoriser au mieux nos productions, les 6 ODG du Pays d’Arles ont décidé de s’engager dans la structuration d’un collectif. Cette volonté fait d’ailleurs suite à une première expérience lors de la précédente édition du Salon des Agricultures de Provence. A cette occasion, nous avions organisé, aux côtés du Pays d’Arles, des démonstrations culinaires mettant en scène nos produits, et distribué des paniers de produits sous signe de qualité». Un collectif qui regroupe les labels riz et taureau de Camargue, vins, huiles d’olive et olives des Baux de Provence, le foin de La Crau ou encore l’agneau de Sisteron. «Cette démarche, la première en Région Paca, est partie d’un constat : chaque ODG (Organisme de Défense et de Gestion), entre autres missions, mène des actions de promotion et de valorisation pour ses produits. Si ces démarches ne sont pas toutes au même stade d’avancement, une grande complémentarité existe entre nos produits, qui en plus ne se concurrencent pas. Nous souhaitons donc nous mutualiser pour aller plus loin. Nos six ODG regroupent près de 1 800 opérateurs (producteurs, transformateurs…)». Plusieurs partenaires ont été ou seront mobilisés pour accompagner ces démarches : la Chambre d’agriculture 13, le PETR du Pays d’Arles, les Parcs Naturels Régionaux, CCI, la Chambre des Métiers, intercommunalités du Pays d’Arles (Arles Crau Camargue Montagnette, Communauté de Communes Vallée des Baux Alpilles et Terre de Provence Agglomération), Offices de Tourisme, associations de commerçants, Fondation LUMA… Ce projet est un véritable laboratoire d’expérimentation, qui n’a pas d’équivalent régionalement. «Cette expérimentation, si elle porte ses fruits, pourrait générer des actions plus importantes par la suite et le collectif pourrait s’ouvrir pour accueillir de nouveaux membres».
Michel CAIRE
L’ensemble du programme sur : salondesagriculturesdeprovence.com
Pour s’y rendre Domaine du Merle, Route d’Arles, 13300 Salon-de-Provence – Des navettes de bus seront mises à disposition à la gare SNCF de Salon-de-Provence pour emmener les visiteurs jusqu’au Domaine. Départ toutes les 30 minutes. Par l’autoroute A7 (Marseille-Lyon), prendre la direction de Salon-de-Provence, puis prendre l’autoroute A54 direction Arles-Nîmes-Montpellier, prendre la sortie 13, puis à droite direction Arles. Au rond-point, prendre à gauche, direction Arles par la D113. L’entrée du Domaine est à 200 m, à droite (grande allée de platanes). Entrée et parking gratuits – Possibilité de restauration sur place |