Publié le 19 mars 2020 à 21h22 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h29
Le sénateur Bruno Gilles, candidat à la mairie de Marseille réagit via un communiqué à la suite de l’adoption par la commission des lois du Sénat du Projet de Loi d’Urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19. «J’apprends que la Commission des lois du Sénat vient de proposer que les candidats aux élections municipales devront déposer pour le second tour, leurs listes mardi 24 mars, en Préfecture. Soit dans 5 jours ! Je n’ai pas de mots pour dire mon indignation d’une telle mesure et je souhaite que l’Assemblée nationale revienne sur cette décision. Les Français, tous les Français, sont confinés chez eux pour des raisons sanitaires évidentes et l’on demande aux candidats de poursuivre la vie politique comme si de rien n’était ! Comment peut-on demander à des candidats d’aller déposer et de signer en Préfecture leurs listes alors que les experts scientifiques nous annoncent que nous ne sommes qu’au début de la pandémie ? Alors que nous ne savons pas quand nous revoterons ? Alors que les citoyens n’ont qu’une seule préoccupation à l’esprit : notre santé à tous ? Alors que les personnels soignants luttent 24 heures sur 24 ? Mais quelle indécence ! Mais quel scandale ! Le Sénat ne s’honore pas d’une telle décision. Après un premier tour qui a vu une abstention record partout en France, et notamment à Marseille, on continue de bafouer la démocratie. Nous ne devrions avoir qu’une seule chose à l’esprit : tout faire pour enrayer le Covid-19. Mais non, on préfère les tambouilles politiciennes. Pour ma part, je suis opposé à ce que la campagne électorale continue dans ce climat où seule compte l’urgence sanitaire.»