Le président et directeur éditorial de La Marseillaise, Léo Purguette, figure sur la liste publiée sur un site d’extrême droite menaçant de morts plusieurs dizaines de journalistes, avocats, syndicalistes et élus. Une provocation qui suscite de nombreuses réactions.
Une liste qui comprend notamment Ariane Lavrilleux, Nina Hubinet, journalistes indépendantes, le photoreporter et président de l’agence Divergence-Images, Patrick Gherdoussi ou encore le prix Albert Londres, Philippe Pujol, qui devait réagir sur X « : « Mon nom apparaît parmi d’autres dans une liste de personnes à abattre d’une « balle dans la nuque » publiée sur le site d’extrême droite Réseau libre. Les cibles : journalistes, syndicalistes, personnalités politiques et associatives, voilà où nous en sommes. »
Mon nom apparaît parmi d’autres dans une liste de personnes à abattre d’une «balle dans la nuque» publiée sur le site d’extrême droite, Réseau Libre.
Les cibles: Journalistes, syndicalistes, personnalités politiques et associatives. voilà où nous en sommes.— PhilippePujol (@PhilippePujol) July 11, 2024
Parmi les personnalités menacées de mort, le communiste Jean-Marc Coppola, adjoint à la culture de la mairie de Marseille. « Ni je dramatise ni je banalise. Je ne cesse de voir monter la haine, le racisme, l’antisémitisme. Je ne hiérarchise pas mais j’ai été marqué par le dernier génocide du XXe siècle, celui des Rwandais de par l’impact qu’a eu la radio des Milles collines qui, tous les jours, a inoculé sa haine avec le résultat que l’on connaît. Alors, oui, si on banalise les menaces contre des journalistes, des avocats, des syndicalistes, des politiques on ne sera à l’abri de rien », prévient Jean-Marc Coppola.
Réseau libre hébergé en Russie, il a donné le 2 juillet les noms d’une centaine d’avocats, signataires d’une tribune contre le RN, « à éliminer» avant de publier une nouvelle liste le 8 juillet désignant cinq nouvelles cibles: Le député marseillais récemment réélu Manuel Bompard (LFI), Alexis Corbière (LFI), Rachel Keke (LFI), Ian Brossat (LFI), ainsi que l’avocat pénaliste Yassine Bouzrou, connu pour avoir défendu plusieurs familles de victimes de violences policières.
Renaud Muselier, le président de la région Sud a réagi aux menaces de mort envers des journalistes : « Dans la démocratie il y a la liberté et il y a la presse. Mon soutien est total ».
La rédaction