Publié le 9 décembre 2015 à 0h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h24
A la suite des résultats du 1er tour des Régionales en Paca, le Conseil départemental du PCF13 déclare dans un communiqué: « Le premier tour des élections régionales confirme la catastrophe annoncée. Dans ce contexte dramatique pour développer un débat démocratique, La Région coopérative a cherché à construire une alternative, consciente cependant qu’une campagne électorale n’y suffirait pas. Dans une période de crise durable, notre peuple a manifesté l’intensité de son désespoir et de sa peur de l’avenir. Durant des années, la droite a recyclé les idées de l’extrême droite. Dans l’exercice du pouvoir, le Parti socialiste a renoncé à s’attaquer à la domination de la finance, et à tenir ses engagements de campagne en menant une politique libérale et antisociale, alimentant l’incompréhension, la colère, le renoncement aux idéaux qui sont le moteur de notre peuple. Et pendant deux mois, le FN a été placé au centre du débat politique, comme si c’était un horizon indépassable. Il est grand temps de s’interroger et de réfléchir sur cette crise, de remettre en cause les choix politiques et les comportements qui sont à la racine de la situation, de s’attaquer au système capitaliste qui détruit l’humain dans l’humanité. Malgré tous nos efforts, la gauche sera absente du second tour des élections régionales ; la droite et l’extrême droite seront en tête à tête dans l’hémicycle, sans autre contradiction, comme si cela suffisait à représenter la population de notre Région. Mais partout, nous continuerons à mener la bataille politique régionale. Dans un second tour opposant la droite et l’extrême droite, nous voici placés au cœur d’une forte contradiction. En effet, nous ne pensons pas que la droite puisse constituer un rempart efficace face à l’extrême droite et nous constatons que ses politiques antisociales, lorsqu’elle exerce le pouvoir, ne font qu’alimenter la crise comme les peurs qu’elle provoque. Mais nous ne pouvons nous résoudre à voir l’extrême droite gagner des positions et mettre en œuvre son projet haineux et destructeur du lien social et de la République, même si celle-ci est déjà bien abîmée. Non seulement le FN n’apporterait aucune solution aux difficultés des habitants de notre région, mais il aggraverait dramatiquement leur situation par ses politiques discriminatoires, sa mise en cause des libertés et de la démocratie, sa destruction des politiques publiques solidaires menées par le conseil régional et une mise en œuvre redoublée de l’austérité. Nous ne voulons rien faire qui puisse conforter la progression insupportable de l’extrême droite. L’extrême droite est aux antipodes de notre engagement, elle est une atteinte portée au bonheur de vivre ensemble, qui est le seul projet possible pour notre peuple. Aujourd’hui comme hier, le Parti communiste français est de tous les combats contre l’extrême droite. Nous nous opposerons aujourd’hui, demain et après-demain à son projet monstrueux, nous le ferons en sortant notre peuple de ce piège. La force organisée que constitue le Parti communiste français, qui a traversé bien des épreuves, est d’ores et déjà dans la bataille et nous appelons celles et ceux qui veulent travailler la contre-offensive à nous rejoindre. Notre force sera là pour résister, écouter, partager, rassembler, agir au côté des hommes et des femmes de notre territoire. C’est par eux et avec eux que s’inventera demain. C’est par eux et avec eux que se construira un projet de société solidaire, fraternel, écologiste, citoyen et pacifiste. C’est aux citoyennes et aux citoyens, plus que jamais qu’il faut rendre la politique pour en faire un vecteur d’émancipation. Plus que jamais, faisons vivre les valeurs de la République aujourd’hui délaissées : Liberté, égalité, fraternité ! Dimanche, au second tour, les électrices et électeurs de gauche auront un choix difficile à faire. Ils devront le faire en se promettant de commencer dès le lendemain à reconstruire une gauche solide et capable de réveiller l’espoir et l’humanité de notre peuple.
Dans une situation que nous n’avons pas choisie et où une proposition de gauche aurait eu toute sa place, nous ne pouvons avoir qu’un seul souhait : que le Front national soit battu. »