Publié le 27 février 2017 à 0h22 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h55
Il suffit de presque rien, une volonté politique de Sabine Bernasconi, maire des 1/7, d’une piétonnisation, d’animations, de commerçants qui viennent présenter leurs produits gourmands, d’un ciel clément… et la Canebière révèle ses charmes et les gens d’ici, d’ailleurs, sont heureux, se parlent, admirent. Seules trois voitures, en haut de la Canebière, bravent l’interdit, mais pas n’importe quels véhicules, il s’agit de « voitures-mat », il fallait bien cela pour mettre en échec l’interdiction. Grâce à la biennale du cirque deux compagnies,Terra Circus, venue de Guinée et Hors Surface enchantent grands et petits. Miracle géologique, elles transforment une artère en cirque. Elles invitent à remonter une Canebière, comme un goût de l’effort. Sur le Cours Belsunce des musiciens, un gentil géant accompagné par des chanteuses offrant des mélopées douces font que la magie opère, les sourires, là encore, illuminent les visages. Un géant qui amène à lever les têtes et, là, surprise, un funambule sur une slackline, installée entre les Tours Labourdette, offre la possibilité de mesurer la monumentalité de ces dernières, alors que sur le cours, les restaurants font table pleine, tout comme les commerces de bouches installés en bas de la Canebière. Ah, boulettes, sardines, andouillettes, hymne à la saveur. Exceptionnellement et pour cette journée, il était possible de déguster une spécialité régionale venue de Grasse : la fougassette à la fleur d’oranger de la Maison Venturini. Cheveux blancs, souriante, cette dame apprécie cette journée, levant la tête, fait remarquer l’intérêt architectural de certaines demeures, espère voir la Canebière revivre de grandes heures avant de lancer en s’éloignant: «On va y arriver, je suis optimiste».
Michel CAIRE