Publié le 27 mars 2017 à 1h03 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h57
Le soleil n’a pas résisté, il a pointé le bout de son nez, après une succession de journées où il faisait grise mine, pour prendre part à la 3e édition des Dimanches de la Canebière qui, une nouvelle fois, a accueilli un public venu en nombre.
Une manifestation qui s’enracine dans l’histoire des lieux afin de construire le futur, un futur attractif. Le passé nourrissant le présent, il suffisait de se rendre au kiosque à musique où un public riche de sa diversité savoure l’Orchestre d’Harmonie d’Aix-en-Provence, composé d’une cinquantaine d’instrumentistes à vent issus des conservatoires et écoles de musique des Bouches-du-Rhône. Orchestre qui a offert un programme éclectique avec l’ouverture de La Pie voleuse de Rossini, des medleys des musiques de Morricone, Nougaro et Pérez Prado, les musiques des films Mary Poppins, Mon voisin Totoro et Star Wars. Mais on pouvait notamment, avec « Le son dans le camion » danser sur: électro, jazz, groove, hip hop, soul, funk, reggae… On s’arrête pour admirer de vieux livres de bouquinistes. Plus bas, des jeux, des parfums s’élèvent de 7 food trucks, les cuisines du monde sont là. Et les plats se dégustent entre amis, en famille, sur la Canebière libérée des voitures. On descend encore et on découvre le nouveau marché des créateurs avant d’arriver à celui des producteurs qui ne cessent de prendre de l’ampleur avec quelque 32 étals. Ici, la Canebière se prend pour le quai des Belges avec Fabienne Mahieu, une belge qui a épousé un Lyonnais, Dan Caliman, avec lequel elle vit à Marseille. Tous les deux se sont investis dans une noble mission, faire découvrir aux Marseillais la gaufre de Liège ce qu’ils font lors des Dimanches ainsi que dans leur boutique du Panier répondant au nom de O, my Gaufre. A leurs côtés, Bernard Neirick qui lance la gaufre de Marseille qui n’est rien d’autre qu’un savon: «J’ai fait réalisé le moule par un artisan marseillais afin de reproduire une gaufre, j’ai travaillé avec un parfumeur de Grasse et c’est un fabriquant aubagnais, Foufour, qui produit depuis quelques semaines les savons ». C’est donc parfaitement au parfum que l’on met le cap vers la Corse ou, plus exactement, le stand de l’association Casa Corsa qui propose des charcuteries tout en présentant ses actions. Mathieu Piazza expliquant: «C’est le premier Dimanche auquel nous participons mais certainement pas le dernier. Car, ceci permet de faire connaître notre association qui a vu le jour voilà un an et compte pas moins de 600 membres. Installés au 82, rue Sainte, à Marseille, nous proposons des cours de chant, de langue et menons des actions pour promouvoir la culture corse. Ainsi, le 18 mai, au Théâtre Silvain, nous accueillerons Canta U Populu Corsu». Solange Biaggi, adjointe au maire, en charge du Commerce ne manque pas de faire un arrêt à ce stand avant de se réjouir: «Encore une fois, cette manifestation est couronnée de succès grâce, notamment, à la Fédération des commerçants du centre-ville qui joue le jeu à 500%».
Sabine Barnasconi, maire du secteur, initiatrice des Dimanches va à la rencontre de tous les acteurs des Dimanches: «Nous voyons cette manifestation prendre de l’ampleur avec, toujours, de la qualité et les propositions culturelles sont à la hauteur de notre ambition de renouer avec l’identité culturelle et populaire de cette artère à nulle autre pareille».
Michel CAIRE
Diaporama Robert Poulain