Publié le 10 mars 2017 à 20h11 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h55
«Le début du Carême est un moment important pour la vie de l’Église, c’est celui où nous lançons le Denier de l’Église», indique Monseigneur Pontier, l’archevêque de Marseille. Cette collecte est destinée à couvrir les charges liées au traitement des prêtres et à la rémunération des salariés laïcs du diocèse de Marseille. Il fixe comme objectif d’atteindre les 10 000 donateurs, «sachant que pour la deuxième année consécutive, le nombre de donateurs a continué à progresser en 2016 pour atteindre 9 093 personnes», précise-t-il. Pour Laurent Charignon, l’économe diocésain: «Il est difficile de mobiliser dans la société de services dans laquelle nous vivons. Mais il faut bien que les personnes mesurent que, pour que l’Église assure un service, que ce soit un baptême, un mariage ou un enterrement, il faut qu’il y ait des prêtres qui soient payés ainsi que quelques collaborateurs». «Il faut bien mesurer, poursuit-il, que le Denier du Culte représente 20% de nos recettes, si cette collecte est un échec c’est notre compte d’exploitation qui est déstabilisé. Et pour réussir il nous faut à la fois conserver nos donateurs des années précédentes et en gagner de nouveaux». Le tout, dans un contexte complexe, du fait de la situation économique d’une part et d’appels à la générosité de plus en plus pressants et divers. Le Diocèse de Marseille est ainsi un des rares à voir son nombre de donateurs augmenter pour un montant, 2 155 646 M€, très légèrement en baisse par rapport à l’année précédente. «Il faut savoir que le Denier est affecté au budget des personnes et qu’il représente la moitié de ce poste». «Le Denier est vital pour notre diocèse qui ne peut compter sur aucune subvention publique ni sur aucune aide du Vatican pour mener à bien son action», insiste l’économe diocésain. Le message est clair, tous les catholiques sont concernés. «Qu’ils soient âgés ou jeunes, pratiquants ou non, nous avons besoin de tout le monde». Et le Diocèse se donne les moyens pour y parvenir: Cette année, nous mettrons l’accent sur les nouvelles technologies, un site web plus interactif et une possibilité de faire des dons en ligne sur marseille.catholique.fr/don Par ailleurs,«nous diffusons sur notre site une vidéo décalée à l’attention des jeunes générations. Outre les campagnes téléphoniques et les courriers, nous allons lancer une campagne d’e-mailing pour toucher un public toujours plus large».
Mgr Pontier met enfin l’accent, sur le fait que des moyens sont importants pour mener des actions «car l’Église n’est pas une association. Elle n’a rien à vendre, ne défend pas une cause. En revanche, nous sommes engagés pour la solidarité, pour une société qui ne vit pas sur ses peurs mais la fraternité. Nous ne sommes pas motivés par le développement économique mais par le service de l’Homme, dans sa diversité. Car la différence peut se vivre dans la communion et non en s’opposant. C’est cela qui est important».
Michel CAIRE